Publié le: 4 avril 2014

Recettes pour ravigoter le monde économique

tertiaire b – Selon un rapport publié par l’OCDE, le développement du tertiaire B va de pair avec la compétitivité des économies matures en Europe occidentale. Et les pays qui lui tournent le dos connaissent des taux de chômage plus élevés chez les jeunes.

Selon une étude parue dans le Bulletin de l’ODEC, le bulletin de l’association Suisse des diplômées et diplomés des écoles supérieures, les pays européens dotes d’une formation professionnelle duale et d’une formation tertiaire B ont plus de succès que les autres pays. « La clé du success », « Les diplômés de la formation professionnelle supérieure peuvent être fiers de leur pays », conclut le Bulletin. Tirant ses données d’un rapport de l’OCDE, cette publication professionnelle compare le développement du tertiaire B dans les pays européens au cours des années 1995 à 2010.

Par tertiaire B, indique l’administration fédérale, il faut comprendre le domaine de la formation professionnelle supérieure regroupant les écoles supérieures (ES) et les examens professionnels et professionnels supérieurs. La formation professionnelle supérieure est destinée aux certifiés de la formation professionnelle de base. Les auteurs regrettent que ni la France ni les Pays-Bas n’ont été inclus dans ce comparatif : les données les concernant manquent dans le rapport de l’OCDE.

Plus précisément, le développement du niveau tertiaire dans chacun des pays est très variable : tandis que la Suisse, l’Allemagne, le Danemark et l’Irlande se maintiennent à un niveau stable, la Suède, la Grande-Bretagne, l’Autriche et l’Espagne (depuis 2000) offrent à nouveau ce niveau tertiaire B.

En revanche, la Finlande et le Portugal y ont renoncé tandis que l’Italie ne dispose pas d’un équivalent.

La Finlande trébuche

Le tableau dressé par l’IMD de la compétitivité des pays, le World Competitiveness 2013, met en évidence le fait que les pays qui disposent depuis longtemps d’un tertiaire B occupent les premières classes du ranking. La Finlande, par exemple, qui en 1995 occupait encore le premier rang avec plus de 30% de tertiaire B, mais qui, aujourd’hui, n’en dispose plus, a chuté dans le classement de la 6e place (2005) à la 20e (2013). Celui qui n’offre traditionnellement pas de formation tertiaire se trouve en dessous de la 20e place.

Autre constat que révèle le tableau de l’IMD : les pays qui dispensent une formation duale se retrouvent parmi les plus performants. C’est le cas de la Suisse (2e), aux côté de l’Allemagne (9e), de l’Autriche (23e) et des Pays-Bas (14e). Autre point à l’examen dans cette étude : les taux de chômage. Les pays se démarquent à cet égard par de grandes disparité entre taux de chômage, en particulier sur le ­chômage des jeunes, rappelle le Bulletin. A rappeler : le phénomène n’est pas analysé selon un modèle unique dans les différents pays, les taux variant de quelques points, mais des grandes tendances se dégagent toutefois de l’examen des chiffres.

Le chômage des jeunes :

diminue avec le tertiaire B

Dans les pays qui offrent une formation tertiaire B, le taux de chômage est en général plus faible que dans ceux qui n’offrent pas ce type de cursus. La formation duale exerce elle aussi une pression vers le bas des taux de chômage.

Les rédacteurs du Bulletin se demandent également si la réintroduction de la formation tertiaire B, en Suède, en Irlande et en Espagne, avait pour but de réduire le chômage. Dans tous les cas, concluent les auteurs, le tertiaire peut-être fier de nouer le lien entre théorie et pratique.

Les pays qui réussissent fournissent systématiquement des formations et formations continues répondant aux besoins formulés par l’économie et le secteur public. Un impératif d’autant plus important en cas de ralentissements conjoncturels.

jam

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