L’usam s’oppose avec véhémence à la hausse des cotisations salariales
Renforcer la liberté de l’entrepreneur
développement économique – Le président d’hotelleriesuisse, Andreas Züllig, se réjouit des possibilités offertes par un taux de TVA réduit pour les prestations touristiques. Et demande que des moyens suffisants soient mis à disposition des organes de promotion du tourisme.
Journal des arts et métiers : Avec l’acceptation de la Motion Engler, plus de services touristiques peuvent être offerts au taux de TVA de 3,7%. Quelle est l’importance de ce changement?
Andreas ZĂĽllig: Selon le droit, une combinaison de services ou de produits peut ĂŞtre offerte Ă un taux rĂ©duit de TVA si au moins 70% du forfait est constituĂ© de services sou-mis Ă ce taux. Dans la pratique, cependant, la part de 30% est rapideÂment dĂ©passĂ©e si un forfait de ski est inclus. En portant la limite Ă 45%, on pourrait inclure davantage de services non touristiques et la crĂ©ation d’un forfait serait simplifiĂ©e, voire mĂŞme rendue possible. Cela augmente la marge de manĹ“uvre de l’entreprise. En regroupant diffĂ©rents services, les acteurs tout au long de la chaĂ®ne de valeur sont incitĂ©s Ă commercialiser conjointement leurs services. Ces coopĂ©rations augmentent la compĂ©titivitĂ© de l’économie.
Le ministre des Finances Ueli Maurer rejette un taux de TVA plus bas pour les forfaits et parle de «subventions cachées pour l’industrie du tourisme». Qu’en pensez-vous?
Il s’agit d’une simplification qui tient compte de la demande croissante des clients en matière de forfaits et renforce la libertĂ© entrepreneuriale. Un hĂ´telier ne devrait pas ĂŞtre puni s’il met sur pied un «package» attractif. Par ailleurs, d’autres branches que le tourisme en profitent, le commerce de dĂ©tail, l’agriculture, la boulanÂgerie ou la fleuristerie.
A la mi-avril, le CER-N et lors de la session d’été du Conseil national discuteront de la promotion de la place économique 2020-2013. Quelles sont les attentes de la branche touristique?
Nous attendons des fonds suffisants pour les instruments de promotion du tourisme.
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«d’Autres branches que le tourisme profitent aussi de ces packages attractifs.»
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Cela signifie un lĂ©ger ajustement pour l’organisation de marketing Suisse Tourisme, Ă 60 millions de francs par an. Pour Innotour, les mĂŞmes fonds, soit 7,5 millions par an qu’au cours des quatre dernières annĂ©es. Et la reconduite du prĂŞt complĂ©mentaire pour la SociĂ©tĂ© suisse de crĂ©dit hĂ´telier (SGH), jusqu’à ce que l’évaluation de la ConfĂ©dĂ©ration sur les rĂ©sidences secondaires ait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. En outre, la valeur du fonds pour le dĂ©veloppeÂment rĂ©gional doit ĂŞtre prĂ©servĂ©e.
Vous demandez plus d’argent pour la promotion du tourisme et justifiez cela par l’importance des régions périphériques. Ne sagit-il pas simplement d’entretenir les structures existantes?
Au contraire! Tous les instruments fonctionnent avec les principes de subsidiarité et de durabilité et doivent offrir une valeur économique ajoutée. Cela permet aux régions périphériques de mener à bien une saine mutation. Suisse Tourisme ouvre par exemple de nouveaux groupes pour les régions périphériques. Innotour a créé un nouveau métier, le spécialiste en communication hôtelière.
De cette manière, nous luttons également contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans les régions alpines rurales. La SGH accorde des prêts à des entreprises du secteur de l’hébergement qui dépendent d’investisseurs privés et dont la situation est saine, mais dont les fonds propres ne permettent pas de moderniser l’entreprise. Et avec le PNR, un centre d’innovation a été créé en Engadine. Il apporte de la valeur ajoutée à la région avec de nouveaux modèles.
De l’extérieur, on a l’impression que la branche compte de plus en plus sur l’aide de l’Etat. Qu’en pensez-vous?
Cette perception est erronée. Nous soutenons l’entrepreneuriat, la responsabilité personnelle et l’action économique durable. Ces instruments doivent être appliqués là où il existe des défaillances dans le marché prévalent. Ils sont donc légitimes.
Int: Gerhard Enggist
trajectoire
Andreas Züllig (60 ans) dirige l’hôtel Schweizerhof à Lenzerheide depuis 1991. Depuis le 1er janvier 2015, il est président d’hotelleriesuisse et, à ce titre, membre du Comité exécutif d’economiesuisse et de la Direction générale de l’Union suisse des arts et métiers usam. Il est également membre de la Chambre des arts et métiers des Grisons, de l’organisation touristique «Graubünden Ferien» et de la «Passugg Hotel Management School». Andreas Züllig est candidat au Conseil national pour le PLR dans le canton des Grisons.
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