Publié le: 2 juin 2017

Récompenser l’efficacité énergétique

votation du 21 mai – L’usam se félicite de cette acceptation de la loi sur l’énergie. En disant oui à ce projet, le peuple renforce la volonté du Parlement qui tend à rendre plus efficace la législation en matière d’énergie et à mieux la conformer au marché.

Les Suisses veulent renoncer à moyen terme au nucléaire en soutenant 
le courant vert et en économisant l’énergie. Ils ont été 58,2% dimanche à approuver la stratégie énergétique 2050, défendue par Doris Leuthard. L’UDC et une partie de l’économie s’y opposaient. En disant oui à ce projet, le peuple renforce la volonté du Parlement qui tend à rendre plus efficace la législation en matière d’énergie et à mieux la conformer au marché. L’Union suisse des arts et métiers usam se félicite de cette acceptation de la loi sur l’énergie.

Un grand OUI en Suisse romande

Le tournant vert est principalement porté par la Suisse romande. Le canton de Vaud s’est montré le plus enthousiaste avec 73,5% de «oui». Il est suivi de Genève qui soutient le projet à 72,5%, et de Neuchâtel à 69,6%. Le Valais, avec ses nombreux barrages hydrauliques, dit «oui» à 63,4%, Fribourg à 63,2% et le Jura à 62,7%, le Tessin avec 56,7%. De l’autre côté de la Sarine, les cantons de Bâle-Ville, Zurich et des Grisons se sont montrés les plus favorables avec respectivement 63,4%, 58,8% et 58,7% des voix.

Quatre cantons votent NON

Le référendum lancé par l’UDC a été clairement rejeté dans toutes les régions, a constaté la ministre de l’énergie. Seuls quatre cantons ont rejeté le projet. Et l’opposition y est restée mesurée: la plus marquée vient du canton de Glaris avec 56,3% de «non». Le canton d’Argovie, où se trouvent les deux centrales de Beznau et celle de Leibstadt, refuse de justesse le projet avec un «non» à 51,7%. Soleure, qui compte la centrale de Gösgen sur son territoire, a lui glissé un petit «oui» (50,6%). Berne, avec la centrale de Mühleberg, a lui aussi dit «oui» à 55,5%.

Position de l’usam

L’Union suisse des arts et métiers usam se félicite de cette acceptation de la loi sur l’énergie, dont la mise en application doit être simple et rapide. Quant à la prochaine étape du processus, l’usam préconise une libéralisation complète du marché de l’électricité.

La nouvelle loi sur l’énergie axe les instruments de politique énergétique existants sur l’efficacité réelle. C’est précisément pour cette raison que le régime de subventionnement est de durée limitée et que les subventions sont liées à la viabilité commerciale. La nouvelle loi sur l’énergie offre avant tout la possibilité de quitter le système de subvention et d’accéder au monde de l’innovation et de l’économie de marché. Il incombe maintenant à la Confédération de mettre cette loi en application sans occasionner de nouveaux frais de réglementation.

Miser sur l’innovation

L’acceptation de la loi sur l’énergie procure par ailleurs des moyens financiers qui serviront à assurer le maintien de la force hydraulique. Raison pour laquelle la plus grande organisation faîtière de l’économie suisse s’oppose à la perpétuation du subventionnement de l’énergie hydraulique. Suffisamment de fonds ont été distribués aux dépens des PME et des consommateurs finals. Et en fin de compte, le marché de l’électricité doit enfin être complètement libéralisé. L’usam milite pour une politique énergétique conforme à l’économie de marché et qui récompense l’efficacité énergétique en misant sur la libre entreprise, l’innovation et la libéralisation du marché.

RĂ©action des constructeurs

Parmi les réactions, celles de constructionsuisse. C’est avec satisfaction que l’association a pris acte du OUI à la loi sur l’énergie. «Ainsi, le peuple s’est prononcé en faveur de la mise en œuvre du premier paquet de mesures de la Stratégie énergétique 2050», indiquent le président Hans Wicky et la directrice Sandra Burlet. «Ainsi, par cette décision, la chance est mise à profit pour encourager l’approvisionnement en énergie indigène et également pour renforcer l’économie nationale. Ainsi, le coup d’envoi est donné à la discussion relative à la production future d’énergie de même que sur son utilisation.»JAM

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