Publié le: 8 septembre 2017

Réforme injuste et discriminante

pv 2020 – Hausse des coûts de l’aide sociale, secteurs pénalisés: il faut rejeter ce projet stérile.

Voici la suite de l’argumentaire présenté en page 4 avec des positions tirées du calendrier des injustices, présenté au cours de cette campagne sur Facebook.

n Réforme de l’AVS: de gauche et dommageable. En automne 2016, la gauche osa la confrontation. Avec l’initiative populaire «AVSplus», elle mit sur la table son projet de redistribution forcée. «Mais ça n’a pas fonctionné: près de 60% des citoyens et 18 cantons l’ont rejetée, rappelle Andreas Schneider, président de la Chambre économique de Bâle-Campagne. La gauche pratique l’obstination. Et elle a tout simplement glissé ses exigences dans la réforme Prévoyance vieillesse 2020. Le conseiller fédéral socialiste Alain Berset a introduit les éléments idéologiques de la gauche dans son projet. Pire: le Parlement a encore gauchisé le projet! La réforme pénalise les retraités et trahit les jeunes.

n La réforme de l’AVS pénalise les restaurants par rapport aux établisse­ments à l’emporter. «Si l’on y regarde de plus près, force est de constater que la pseudo-réforme injuste de l’AVS détériore aussi la situation des restaurateurs», lance Casimir Platzer, président de GastroSuisse. Et en l’occurrence, le diable se cache dans les détails. Car la réforme de l’AVS non seulement renchérit le coût du travail et le prix de chaque café et chaque bière, mais elle aggrave encore les problèmes d’inégalité de traitement entre restaurants traditionnels et établissements à l’emporter.

«Les prestations du secteur de la restauration, où les plats sont servis sur place, sont de plus en plus concurrencées par les offres des établissements à l’emporter, poursuit-il. La législation sur la TVA crée aujourd’hui déjà des distorsions du marché aux dépens des restaurateurs. Pour lui, il faut voter NON à la réforme de l’AVS.

n Réforme de l’AVS: augmentation des coûts de l’aide sociale pour les cantons et les communes. «Les prestations complémentaires grèvent toujours plus les budgets des cantons et des communes, déclare Joachim Eder, conseiller aux Etats PLR et ancien conseiller d’Etat du canton de Zoug. Leurs représentants sont nombreux à espérer que la réforme de l’AVS permettra de transférer ces coûts vers l’assurance sociale. La réforme de l’AVS n’entraînera pas uniquement une hausse des coûts de l’aide sociale, mais aussi des pertes fiscales. A court et moyen termes, elle alourdira à coup sûr la charge financière des cantons et des communes.»

n Hausse des coûts de l’aide sociale. Les mesures compensatoires prévues dans la prévoyance professionnelle frapperont tout particulièrement les bas salaires. «Pour prendre un exemple flagrant, prenons celui d’une mère de 40 ans qui élève seule ses enfants et dont le salaire se monte à 30 000 francs par an, poursuit Joachim Eder. Si la réforme était adoptée, cette personne devrait verser 778.75 de plus qu’actuellement au fisc et à sa caisse de pensions, soit 2,6% de son salaire brut. Comme son employeur devrait lui aussi passer lourde­ment à la caisse, elle ne peut s’attendre à ce que ses charges supplémentaires soient rapidement compensées par une augmentation de salaire.

n Qui brandit des menaces est à court d’arguments. «Même ceux qui défendent avec le plus de zèle la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020 doivent admettre que le projet présente des inconvénients majeurs, relève Jean-François Rime, président de l’usam. Pour détourner l’attention, on nous laisse entendre, dans le meilleur des cas, qu’il s’agit d’un compromis, ce qui ne peut naturellement pas être en tous points satisfaisant. Plus perfides cependant sont ceux qui présentent la réforme de l’AVS comme la seule et unique solution possible, noircissant le tableau de la situation en cas d’échec en votation. Mais c’est tout bonnement absurde.

Le peuple souverain a toujours raison et, s’il rejette un projet, il reste toujours la possibilité d’en corriger les lacunes. La politique suisse en fera la démonstration dans un proche avenir en ce qui concerne la réforme de l’imposition des entreprises (ou le projet fiscal 17) et la prévoyance vieillesse.»

Aujourd’hui, l’AVS est dans un triste état. «Elle a besoin d’être assainie, insiste Filippo Leutenegger. Des contre-mesures efficaces sont nécessaires, sans quoi elle va vers la faillite. Mais en cas d’erreur, les dégâts vont s’étendre et la tentative de sauve­tage se soldera par une explosion.» C’est pourtant exactement ce que font les partisans du simulacre de réforme que l’on nous propose aujourd’hui. «Si nous voulons pouvoir entreprendre de véritables réformes, il importe de dire NON au simulacre de réforme qui nous est proposé, lance Leutenegger. Car il existe des alternatives. Sinon, nous ne pourrons alors plus échapper à des mesures extrêmement douloureuses. L’important est de trouver la bonne solution. Raison pour laquelle je vous recommande de voter NON à la réforme de l’AVS, le 24 septembre 2017.»usam

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