L’usam s’oppose avec véhémence à la hausse des cotisations salariales
Service public sans arnaque
no billag – Un OUI à l’initiative «No Billag», soumise au vote le 4 mars, ne signerait même pas 
la fin de la SSR. Pour cette grande institution, ce sera au contraire le début d’une nouvelle ère.
En cas de OUI à «No Billag», la 
Suisse ne pĂ©rira pas. Cela n’est pas seulement le propos des dĂ©fenseurs de l’initiative. Gilles Marchand, directeur gĂ©nĂ©ral de la SSR, partage cet avis. Il l’a rĂ©pĂ©tĂ© dans l’interview accordĂ©e au JAM. Un OUI Ă l’initiative «No Billag» ne signiÂfiera pas ipso facto la disparition de la SSR. Leader du paysage mĂ©diatique suisse, celle-ci continuera de jouer un rĂ´le important de service public. Le plan B Ă©laborĂ© par le comitĂ© interpartis des arts et mĂ©tiers «OUI Ă l’initiative No Billag» montre que l’acceptation de l’initiative permettra enfin d’ouvrir le dĂ©bat sur le service public. Les programmes qui ne trouveront pas de financement sur le marchĂ© seront soutenus. Mais ce soutien se fera de manière dĂ©mocratique, sans arnaque, sans double imposition arbitraire des entreprises et sans distorsion du marchĂ© au dĂ©triment des mĂ©dias privĂ©s.
Une SSR libérée, allégée...
Dans cette campagne, la tactique des responsables de la SSR a consistĂ© Ă peindre le diable sur la muraille en Ă©voquant le dĂ©pĂ´t de bilan et la liquidation de la SSR. «Si, malgrĂ© l’excellente position de leur sociĂ©tĂ©, les fonctionnaires de la SSR menacent de la liquider sans proposer de plan B, ils commettent une erreur du point de vue de l’économie d’entreprise», relève Jean-François Rime, conseiller national (UDC/FR) et prĂ©sident de l’usam. Un argument qui lui semble discutable d’un point 
de vue politique et dĂ©mocratique. «Cette position revient Ă exercer un chantage Ă l’égard du peuple suisse en simulant un lock-out, analyse-
t-il. Si, avec la sociĂ©tĂ© prospère qu’elles ont en main, la direction commerciale et la direction stratĂ©Âgique de la SSR ne sont pas Ă mĂŞme de dĂ©velopper une vision entrepreneuriale et des idĂ©es commerciales, chaque franc investi par le contribuable est un franc de trop.» La SSR, une fois dĂ©livrĂ©e des entraves de l’impĂ´t mĂ©diatique, pourra exploiter de nouvelles possibilitĂ©s. «Le service public sera financĂ© dans une très grande proportion par les recettes provenant du marchĂ©, prĂ©cise Hans-Ulrich Bigler, conseiller national et directeur de l’usam. Quant au service public dans les rĂ©gions, il restera financĂ©.» L’acceptation de l’initiative «No Billag» est une chance offerte Ă la SSR de se renouveler et de devenir indĂ©pendante. Un OUI Ă l’initiative supprimera cet impĂ´t injustifiĂ© sur les mĂ©dias, ainsi que la double imposition arbitraire des entreprises. «À l’avenir, les citoyens verseront leur contribution Ă la SSR pour ses Ă©missions et ses programmes de qualitĂ©. On ne les contraindra pas Ă payer un abonnement gĂ©nĂ©ral qu’ils n’ont jamais demandé», dĂ©clare Sylvia FlĂĽckiger-Bäni, conseillère nationale (UDC) et cheffe d’entreprise.
Fin du pluralisme médiatique
«Un OUI à l’initiative ‹No Billag› permettra de renforcer le pluralisme des médias en Suisse et d’éviter l’étatisation de la presse écrite et en ligne, observe Peter Schilliger, conseiller national (PLR) et chef d’entreprise. C’est le danger de cette nouvelle loi sur les médias qui esquisse une nouvelle phase d’étatisation du système médiatique suisse, en prévoyant une extension des subventions aux journaux ou aux portails en ligne. Ce serait la fin du pluralisme médiatique et des médias libres et il importe 
de s’opposer résolument à cette évolution.» Comme entreprise libre, la 
SSR pourra pleinement exploiter les chances qui lui sont offertes. Elle ne faussera plus le marché en utilisant des milliards de francs de fonds publics, elle n’étouffera ni n’évincera plus les médias privés par son statut de mastodonte. La SSR restera leader du paysage médiatique suisse, mais dans le cadre d’une concurrence 
loyale et à armes égales. usam
n Lire Ă©galement pp. 4,5,6.
LIENS
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«No Billag» dans l’émission de l’usam
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L’usam soutient l’initiative «No Billag» (voir texte principal et pages 6-7). Les adversaires de l’initiative ont aussi leur mot à dire dans 
cette campagne. Dans cette édition, le directeur général de la SSR, 
Gilles Marchand, présente sur deux pages ses arguments et ses idées sur la manière dont la SSR doit 
s’adapter à la nouvelle donne 
(pages 4 et 5). «FOKUS KMU», l’émission de TV de l’usam, présentera une édition spéciale «No Billag». Sous la direction de Filippo Leutenegger, l’ex-présentateur de l’émission (jadis) culte «Arena», le président de la SSR, Jean-Michel Cina, et d’autres s’affronteront sur ce sujet. La discussion durera 40 minutes et sera diffusée sur les chaînes privées comme Tele Z, TeleZüri, TeleBärn et Tele M1, du 12 au 18 février. Programme disponible sur Internet dès le 12 février.

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