Publié le: 6 octobre 2017

Sortir de soi-même en pleine lumière

JELEFAIS.CH – Une nouvelle entreprise née d’une convergence singulière entre deux révélateurs de personnalités. 
Stéphane Abry et Jean-Claude Durgnat travaillent l’image profonde pour ceux qui cherchent à se réapproprier leur identité.

C’est l’histoire d’une rencontre. La rencontre entrepreneuriale entre ­Stéphane Abry(à gauche, sur cet autoportrait photographique) et Jean-Claude Durgnat(à droite). A l’heure où nous rencontrons les deux compères sur une terrasse de Montreux, cela ne fait même pas une semaine qu’ils ont lancé leur nouvelle boîte. Le grand Léman bleu devant les yeux, l’aventure est bien lémanique!

Stéphane se lance en 2008

L’un est ultramarathonien et coach personnel. C’est Stéphane, né en 1968 et qui a roulé sa bosse dans les médias. Animateur radio, il passe programmateur musical, puis formateur d’animateurs. Après une crise de la trentaine qu’il assume tranquillement, il découvre le développement personnel.

«Ayant atteint le niveau Master en PNL (Programmation Neuro Linguistique) en suivant sa formation auprès de Congruences à Lyon, je me suis penché par la suite sur des cours en psychologie (CERFPA) afin d’agrandir mes compétences allant de la psychologie de l’enfant, la psychanalyse à l’étude des rêves. Par la suite, mon besoin de mieux comprendre l’Humain m’a amené à suivre des formations sur l’Ennéagramme, le rêve éveillé, l’Analyse Transactionnelle et enfin à me certifier en Coaching Success Process.» Il ose suivre ses rêves en 2008.

J.-C. s’envole en 2011

C’est Jean-Claude Durgnat, nous dirons J.-C., qui s’active dans la pub et la communication, au sein de l’agence fondée avec sa femme à Territet. De la boxe et du motocross, il passe à la moto. Une Harley, s’il-vous-plaît, qui l’emmène par monts et par vaux. A force de rechercher de belles images, il finit par se lancer dans la photo. «J’ai travaillé dans le domaine de l’image numérique au service de mes clients, dans des domaines très variés: écoles, fédérations sportives internationales, horlogerie, parcs de loisir, mais aussi pour de nombreuses PME et TPE.»

Il prend son envol en 2011. «La photographie a pris une place plus importante dans mes activités, je me suis alors adressé aux particuliers et plus seulement aux entreprises. J’ai réalisé de nombreux portraits, des projets personnels et débuté dans le reportage, l’éditorial et la photo en studio. Après quelques années de formation et surtout d’expérience, j’ai eu la chance d’être publié dans des magazines pour mes paysages et mes portraits, et d’être lauréat de plusieurs concours, principalement en catégorie portrait.»

Ils se complètent «à fond»

Comment diantre se sont-ils trouvés? «C’est simple, par le biais d’un client commun», lance J.-C. «Via l’ultramarathon, je cherchais des sponsors et un commerçant de la région était son client», complète Stéphane, qui enchaîne des étapes de 70 km par jour de course à pied lors du Tour de Suisse et participe à des «ultras» comme le Sion-Paris. «Je suis parti du constat qu’il manquait quelque chose pour disposer d’une offre complète dans le coaching de vie. Nous avons bu un verre, la réflexion a démarré!»

C’est le travail sur la photo et le portrait qui l’a intrigué chez J.-C., une démarche qui permet progressivement au «portraituré» de révéler sa personnalité, par approximation successive: «Les gens peuvent amener divers vêtements et on essaie. Certaines personnes ont subi des opérations, d’autres nous contactent suite au décès d’un proche, cherchent à trouver leur image dans le monde professionnel, ou s’inscrivent dans une démarche de perte de poids, explique J.-C. Donc des personalités qui ont besoin de se révéler, de se revaloriser ou de se découvrir. Ou des accidentés de la vie. Ou encore ceux qui cherchent à repositionner leur image de soi.»

Tiens, attrape la pagaie!

Ce que les deux compères proposent ressemble à une partie d’avirons sur le lac. L’image est de Stéphane. «Nous emmenons les gens en promenade. Le client finit par pagayer et au retour, ils auront appris quelque chose sur eux-mêmes. Nous ne sommes que le déclencheur, l’accompagnateur. Le client trouve sa propre motivation en lui.» D’où l’idée, pour se différencier de mettre côte à côte les talents du coach-révélateur et du photographe-révélateur. «Chacun a son domaine, ses compétences, nos deux vecteurs sont complémentaires. Les gens arrivent tantôt chez l’un, ou chez l’autre, détaille J.-C., nous proposons un module de départ, puis éventuellement un rendez-vous annuel.»

Comment s’articulent ces deux compétences? «Nous commençons souvent par le coaching, raconte Stéphane, histoire de se mettre à l’aise. Se faire photographier, cela peut sembler compliqué. Tout est basé sur la confiance que nous arrivons à générer dans la partie coaching. Il va falloir oser!» D’où le nom de l’entreprise: Jelefais.ch. Ce cap franchi, c’est J.-C. qui reçoit dans son studio à Vevey. «Je travaille à l’ancienne. Je développe, puis je leur montre une série d’images et ce faisant, je leur propose une nouvelle image d’eux-mêmes. Notre but n’est pas de changer la personne ou de faire du relooking. Le shopping, les gens le font très bien tout seuls.»

François Othenin-Girard

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