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PLACEMENTS FINANCIERS DURABLES – Derrière les jolies étiquettes d’investissements financiers «pour un monde meilleur», on trouve d’abord de coûteuses réglementations – et parfois une forte envie de succomber aux effets de la mode.
Dire que cela relèverait d’une mode serait un sale euphĂ©misme: les placeÂments durables, tout le monde en parle, y compris le Conseil fĂ©dĂ©ral (6.12.19). Il y a aussi un nouvel acronyme apprĂŞtĂ© Ă toutes les sauces: ESG – les critères environneÂmentaux et sociaux de gouvernance. Derrière ces trois lettres, beaucoup de morale et de rĂ©glementation. Sans oublier des coĂ»ts, car le fait d’être Ă la mode rend ce type d’investissement recherchĂ©s, donc encore plus onĂ©reux.
Aucune idée contraignante
Dans le monde financier actuel, les investisseurs institutionnels attachent de plus en plus d’importance à ce que l’on appelle la durabilité et l’ESG. Ils s’imposent des lignes directrices en matière d’investissement avec leurs valeurs respectives sur ces questions. A première vue, rien de nouveau. Aujourd’hui déjà , divers investisseurs ont mis au point des lignes directrices sur des questions complexes comme la sécurité et la rentabilité. Alors, pourquoi ne pas ouvrir encore davantage le spectre des possibles?
L’un des problèmes de cet «ESG» et de la «durabilité», c’est qu’il n’existe pas d’idées vraiment précises à leur sujet. Contrairement à la liquidité, à la sécurité et à la rentabilité, qui peuvent être mesurées par des critères objectifs, l’ESG et la durabilité ne peuvent fournir au mieux qu’un reflet d’objectivité
Comment, par exemple, mesurer l’impact d’un titre coté en bourse sur le niveau d’éducation d’une population? Comment exprimer en chiffres la relation entre monnaie et biodiversité? Voilà qui est difficile, voire impossible.
Plein de contradictions
L’autre problème de cette ESG et de la durabilitĂ©, c’est que ces termes recèlent de multiples contradictions. Par exemple, l’électrification d’une sociĂ©tĂ© peut faire partie de l’aspect social de la durabilitĂ© ou mĂŞme du «S» (social). Un investisseÂment dans l’électrification serait donc souhaitable. Mais que faire si cet investisseÂment implique la construction d’un barrage ou d’une Ă©olienne? Un tel investissement peut conduire Ă la perte de biodiversitĂ©, ce qui pour beaucoup viole les principes de l’écologie de la durabilitĂ© ou le «E» (environnement). Alors qu’est-ce qui est prĂ©fĂ©rable, «S» ou «E» ? Dans ces concepts, on ne trouve aucune rĂ©ponse Ă ce type de questions.
La régulation avance masquée
La durabilité et l’ESG sont généralement réduites à des critères d’exclusion dans le choix d’une action – précisément parce qu’elles n’apportent aucune réponse. Par conséquent, les actions des compagnies de tabac et de pétrole ne sont pas choisies.
Cela peut se comprendre. Mais cela n’a pas grand-chose à voir avec la promesse à la mode de la durabilité. Ce que beaucoup ignorent, c’est que ces approches sont avant tout une forme cachée et nouvelle de réglementation. Parce que les marchés financiers devraient en fait soutenir l’économie réelle…
Mais avec les concepts mentionnés ci-dessus, ils agissent maintenant comme des moteurs. En revandiquant une supériorité morale pour laquelle ils n’ont aucune légitimité.
Couvrir ses arrières…
En rĂ©alitĂ©, le battage publicitaire Ă©voquĂ© n’est pas motivĂ© par des convictions. C’est surtout une approche – pardon pour l’expression anglo-saxonne un peu brute – permettant de «cover my ass», de couvrir ses arrières. On espère que si l’on se contente de suivre ce qui est actuelleÂment Ă la mode, on pourra maintenir sa rĂ©putation et rĂ©duire son exposition au risque.
Or ce battage publicitaire est dangereux et coûteux parce qu’il ne permet pas de prendre les meilleures décisions d’investissement. Et le tout ne rend pas les investissements plus sûrs, ni plus liquides, ni plus rentables. Ils deviennent tout simplement plus coûteux.
On dirait que pour beaucoup, cela ne compte pas. Mais en fin de compte, ces coûts sont répercutés sur les clients, ce que personne ne peut ignorer!
Henrique Schneider, usam
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