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CLIMAT – La 25e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique se tiendra à Madrid jusqu’au 13 décembre. Les règles de mise en œuvre de la Convention de Paris doivent être pleinement négociées. L’usam fait partie de la délégation officielle suisse.
La Convention de Paris de 2015 est complexe. Elle laisse les objectifs concrets dans le domaine de la protection du climat ou de l’adaptation au changement climatique aux différents pays. Enfin, les objectifs de réduction des émissions, par exemple, sont des questions nationales. Cependant, la Convention développe de nombreuses mesures de coordination internationale. Les mécanismes du marché, les transferts de technologie, le développement durable, l’aide financière et l’aide au développement ou les efforts conjoints d’assurance et d’adaptation sont des exemples de ces instruments dans le cadre de la Convention de Paris. D’une part, la diversité des instruments est un avantage de la Convention de Paris. Cela le rend extrêmement flexible. D’autre part, cette diversité nécessite un accord sur des règles communes pour leur application.
Le paquet parisien sur la table
Les conférences sur le climat de 2016 à 2019 ont travaillé sur ces règles. Il y a un domaine à Madrid qui doit être finalisé. Si cela réussit, l’ensemble du «paquet Paris» sera prêt. Il s’agit des mécanismes du marché. En fait, les pays étaient déjà parvenus à un consensus à ce sujet en 2018. Mais peu de temps avant sa conclusion, ce consensus s’est effondré.
Fondamentalement, il y a deux positions. Certains pays, en particulier le Brésil et l’Inde, souhaitent maintenir et poursuivre les mécanismes de marché existants dans le cadre du protocole de Kyoto. D’autres pays, comme la Suisse, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, veulent créer de nouveaux marchés avec intégrité.
En plus de ce positionnement fondamental, il reste encore de nombreux problèmes de détail à résoudre. La Suisse estime qu’il est absolument nécessaire de mettre en place des règles efficaces afin d’éviter le double comptage des réductions d’émissions. Une réduction d’émissions réalisée ne peut être comptabilisée qu’une seule fois, soit dans le pays où elle a lieu, soit dans le pays qui la finance. A cette fin, les mécanismes du marché doivent être orientés vers les objectifs du développement durable.
Le rĂ´le de la Suisse
En tant que l’un des pays les plus respectueux du climat au monde, la Suisse est considérée comme un partenaire compétent dans ces négociations. Cependant, notre pays est aussi connu pour être un négociateur acharné. Après tout, il s’agit d’établir un système qui fonctionne. «Ça marche si ça réduit les émissions», tel serait le credo helvétique.
La délégation suisse, relativement petite, joue un rôle important et actif. Elle coordonne un groupe de pays qui pensent de la même façon: la Corée du Sud, le Mexique, Monaco, le Liechtenstein, la Géorgie et la Suisse elle-même. Ce groupe jette des ponts vers le groupe africain, les petits Etats insulaires, les pays de l’OCDE et l’UE.
Au sein de la délégation suisse, on trouve le soussigné, représentant de l’usam. L’objectif est de fournir une expertise pratique sur les mécanismes du marché. Pendant toute la durée de la conférence, j’assume un rôle officiel et négocie les marchés pour la Suisse. Dès le début des négociations, il était clair que les négociations seraient difficiles.
La question de savoir si le «paquet Paris» sera adopté ou non à Madrid est un espoir qui n’avait pas encore été tranché au moment où ce numéro était mis sous presse.
Henrique Schneider, usam
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