Publié le: 22 janvier 2021

Un accord pionnier

ALE SUISSE-INDONÉSIE – Les représentants du PDC, du PLR, du PVL et de l’UDC sont d’accords sur l’accord de libre-échange voté le 7 mars prochain: un véritable atout à l’international.

La Chambre suisse des arts et métiers, le parlement de l’usam, a donné son soutien unanime à l’accord de libre-échange (ALE) entre les Etats de l’AELE et l’Indonésie. Cette décision est «logique» aux yeux du président de l’usam, Fabio Regazzi. Et le conseiller national (Centre/TI) d’ajouter: «Le commerce extérieur est éminemment important pour les PME dont l’importance est elle-même systémique pour le commerce extérieur suisse.»

Droits de l’homme et nature

L’accord sur lequel les Suisses voteront le 7 mars prochain est exemplaire. Le comité interparti «Oui au commerce durable et équitable» en est également convaincu. Pour la première fois, un Etat a déclaré sa volonté de lier des concessions douanières à des réglementations contraignantes en matière de durabilité. Il s’agit donc d’un accord pionnier, ont souligné les membres de la commission face aux médias.

Cet ALE vise non seulement à renforcer le commerce et donc la place économique suisse, mais aussi à assurer une plus grande durabilité et équité. Le conseiller national Jürg Grossen (PVL/BE) et président des Vert’libéraux a souligné que son parti s’était engagé en faveur du libre-échange depuis des années. Selon lui, il faudrait mieux prendre en compte les droits de l’homme et les normes environnementales dans la négociation des accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux. Idem pour la dimension durable.

Première mondiale

«L’accord de libre-échange avec l’Indonésie répond à ces objectifs. Pour la première fois au monde, les voilà inscrits dans les dispositions contraignantes d’un accord de libre-échange.»

Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC/GE), estime quant à elle que la crainte que notre pays soit inondé de produits indonésiens bon marché et destructeurs pour l’environnement est mal fondée. «La Suisse a toujours été un exportateur net vers l’Indonésie. La valeur totale des flux commerciaux bilatéraux s’élève à 1,4 milliard de francs. Et son potentiel de croissance est important.»

Pour Josef Dittli, conseiller aux Etats (PLR/UR), l’accord de libre-échange avec l’Indonésie constitue la preuve que la diplomatie économique suisse ne négocie pas de traités qui menacent fondamentalement l’agriculture ou qui vont à l’encontre d’objectifs environnementaux ou sociaux. «Les opposants font une fixation erronée – et avec une sorte de vision étroite – sur un seul produit, l’huile de palme.»En/Uhl

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