Publié le: 12 décembre 2014

Une communauté garante de sécurité

PROPARIS 2004-2014 – Crise financière, grands projets informatiques, réformes structurelles: les changements incessants ont été le lot d’Erhard D. Burri à la tête de proparis.

Lorsqu’Erhard D. Burri (voir l’in­terview), en 2004, a pris la barre de proparis, celle-ci s’appelait encore Fondation générale pour la pré­voyance professionnelle dans les arts et métiers suisses. Fondées en 1957 par l’usam, proparis et ses caisses de prévoyance forment une «commu­nauté» traditionnellement vouée à garantir la sécurité des caisses affiliées et de leurs assurés.

Raison pour laquelle près de 90% des fonds sont placés, avec protection de capital et garantie des intérêts, auprès des partenaires Swiss Life, AXA Winterthur et La Bâloise Assurances.

Raillée avant le crash, 
jalousée ensuite

Pour de nombreuses caisses de pensions, 2008 est un mauvais souvenir, celui de la crise financière. Si certaines, aujourd’hui encore, ne sont pas pleinement remises de ce coup dur porté à la Bourse, proparis a réussi, elle, à boucler l’exercice 2008 avec un taux de couverture de 103,3%, atteignant même 107,5% en 2012.

«De 2005 à 2007, certaines caisses qui avaient réalisé en bourse de gros bénéfices comptables nous considéraient avec une pointe de compassion», se souvient Burri. Mais cela n’a pas duré: en 2008 ­déjà, après un nouveau krach boursier dû à une crise financière carabinée, proparis se retrouvait subitement au nombre des caisses affichant un taux de couverture supé­rieur à 100%.

Après de nombreuses années à la tête de proparis, Burri avertit aujourd’hui qu’il n’en est pas fini des turbulences sur les marchés financiers: «Nous sommes actuellement dans une situation très similaire à celle que nous avons connue il y a six ans. Il faut de la ténacité pour résister aux convoitises de toutes parts.»

Pour lui, c’est clair: «Si l’on veut durer, il faut prendre soin des valeurs éprouvées, viser dans le mille lorsqu’on y ajoute du nouveau et ne jamais perdre de vue le fonctionnement de l’ensemble.»

Le défi de l’informatique

Pourtant, tout n’a pas toujours tourné rond chez proparis: en 2007, le développement de la nouvelle génération informatique a marqué le pas. Ayant repris la direction du projet global à la demande des caisses de prévoyance et avec l’aval du conseil de fondation, le directeur de proparis a réussi, non sans un effort spécial, à mener à bien ce projet épineux. Dès 2009, «après deux années très difficiles pour toutes les parties impliquées», la nouvelle génération AKIS/Net-BV a été mise en service avec succès dans les caisses de pensions. A noter qu’une caisse autonome assez importante des arts et métiers, non affiliée à proparis, a également introduit avec succès la nouvelle ­plate-forme informatique.

RĂ©formes sans fin

Le changement permanent fut le ­fidèle compagnon de Burri durant tout son mandat. «En 2004, les structures d’organisation et les offres des caisses affiliées étaient très homogènes, pour ne pas dire uniformes», se souvient-il. A l’heure actuelle, les nombreuses possibilités d’aménager les offres et les modèles commerciaux sont très individualisées. Cette souplesse est le fruit de contrats de plus en plus flexibles avec les assureurs, d’une adaptation constante des rôles des caisses, de proparis et des assureurs, d’une focalisation cohérente sur la demande du marché et d’un aménagement individualisé des modèles commerciaux en matière de financement et de cotisations.

Dès 2006 ont été appliquées de nouvelles normes comptables conformes à Swiss GAAP RPC 26. Puis, en 2011, nouvelle réforme structurelle: sept ans après la première révision de la LPP, le législateur exigeait ­déjà de nouvelles modifications en vue d’une meilleure transparence et d’un compte rendu plus détaillé des frais administratifs. Une nouvelle supervision, indépendante, devait remplacer la double surveillance exercée par les cantons et la Confédération, et des prescriptions plus strictes devaient assurer la loyauté et l’intégrité des personnes participant à la gestion. Les tâches du conseil de fondation, de l’organe de révision et de l’expert étaient mieux définies.

«Dans notre secteur, l’immobilisme est très dangereux», relève encore le directeur en partance pour la retraite. Et d’ajouter: «Le plus important est de toujours garder présent à l’esprit l’intérêt des assurés. ­Comme c’est leur capital et leur ­avenir qui est en jeu, il faut une ­prévoyance axée sur le long terme. Telle est la seule clef d’un succès durable.»

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