Publié le: 4 septembre 2020

Une Suisse protégée

votations – L’usam soutient le renouvellement de la flotte aérienne de combat. Ce projet est important pour que le ciel ne devienne pas le maillon faible de notre sécurité.

A méditer: «La crise sanitaire a montré qu’il était difficile de prévoir ce qui pouvait arriver», rappelle Werner Scherrer, président de l’Union cantonale des arts et métiers à Zurich (lire p. 3). Qui aurait pu s’attendre à une mobilisation partielle de l’armée il y a quelques mois? «Si je vous avais dit cela au début de l’année – vous m’auriez prise pour une folle», lance notre ministre de la défense Viola Amherd(lire p. 2). «Nous avons le privilège de vivre dans un pays sûr, mais la situation peut changer rapidement», poursuit la conseillère fédérale dans l’interview qu’elle nous a accordée.

La Suisse doit se préparer à tout. Cela passe par le remplacement d’avions de chasse vieillissants bientôt hors service (lire pp. 3 et 26). D’où le nom du projet: Air2030. «A une époque où nous remplaçons les smartphones et les ordinateurs tous les trois ans parce qu’ils sont dépassés, il est logique de remplacer nos avions qui en ont trente», décroche Werner Scherrer sans hésiter: «Les avions de chasse font partie de notre sécurité. Si nos forces aériennes ne sont plus actives sur notre territoire, une autre armée le fera.» Un scénario à éviter.

L’armée seule finance – une chance pour les PME

Le comité référendaire de gauche tourne en rond sur la question des coûts. L’occasion de rappeler que cette acquisition pour un montant de 6 milliards de francs «sera entière­ment financée par le budget de l’armée, sans affecter celui des autres départements», martèle André Berdoz, vice-président de l’usam.

«Il faut tirer les leçons du passé», ajoute le président de l’usam, Jean-François Rime. Lequel, analysant le projet, observe qu’il répond à toutes les exigences fixées par le peuple lors des derniers votes. «Il s’agit d’une solution adaptée à la Suisse dans le cadre de sa discipline fiscale.»

Sur les coûts, il faut aussi prendre en compte le retour sur investissement: Air2030 est un projet massif pour toute l’économie. En effet, les fabricants du futur avion doivent compenser en Suisse 60% de la valeur du contrat par des contrats passés avec les entreprises locales. Une chance pour les PME suisses – par les temps qui courent. C’est pour cette raison que le Parlement de l’usam a voté si clairement en faveur de cette proposition.

Large soutien pour la défense

La Chambre suisse des arts et métiers a en effet voté à l’unanimité pour Air2030. Le Conseil fédéral et le Parlement veulent protéger la population suisse contre les menaces aériennes. La conseillère fédérale Viola Amherd tient à clarifier un point. Le terme d’«avion de luxe» utilisé par les opposants est inadéquat: «Il s’agit uniquement de la protection contre les menaces aériennes et de la sécurité des habitants de notre pays.»

La conseillère fédérale a également commandé un rapport indépendant à notre astronaute national, professeur d’astrophysique et ancien pilote militaire et civil: Claude Nicollier s’exprime dans nos colonnes (lire p. 3). Il demande de faire confiance à nos autorités pour le choix de l’avion et de mettre de côté nos susceptibilités.

Parmi les partis qui défendent le projet, on trouve le PDC, le PLR, les Verts’Libéraux et l’UDC. Qui s’engagent pour un oui à la sécurité de la Suisse et donc un oui aux nouveaux avions de combat.

JAM

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