Chaque jour, nous nous déplaçons en voiture sur les routes pour le travail et les loisirs. Et tout aussi souvent, nos aliments, matériaux de construction, produits médicaux, etc. sont transportés par des camions et des camionnettes.

Dans ce contexte, deux choses sont primordiales: que notre sécurité soit garantie et que les marchandises arrivent à destination rapidement et efficacement. Les routes nationales répondent à ces deux exigences avant toutes les autres infrastructures de transport. Et pour qu’il en soit toujours ainsi à l’avenir, des mesures d’aménagement ponctuelles sont nécessaires.

Les plus grands foyers d’accidents se trouvent à la fin des embouteillages

Le réseau routier suisse s’étend sur près de 85 000 kilomètres. Avec le réseau ferroviaire, il constitue l’infrastructure de transport de notre pays et permet aux personnes et aux marchandises de se rendre d’un point A à un point B de manière sûre, rapide et fiable.

Les routes nationales revêtent une importance particulière dans le réseau routier. Certes, elles ne représentent que 2,7 % de l’ensemble du réseau routier. Mais elles fournissent des prestations énormes. Les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) montrent que près des deux tiers de tous les transports routiers commerciaux de marchandises sont effectués sur les routes nationales.Cela veut dire qu’environ trois quarts des marchandises sont transportées sur moins de 3 % des routes.L’efficacité du réseau des routes nationales est par conséquent particulièrement élevée.

Et cette efficacité ne se manifeste pas seulement dans le transport de marchandises, mais aussi dans le transport de personnes: selon les chiffres de l’Office fédéral des routes (OFROU), un mètre carré de route nationale absorbe 800 personnes-kilomètres. Comparées au reste du réseau routier (environ 100 personnes-kilomètres par mètre carré) ou au chemin de fer (environ 300 personnes-kilomètres par mètre carré), les routes nationales sont donc respectivement 8 fois et 2,5 fois plus efficaces en termes de surface.

Les routes nationales contribuent aussi à la sécurité routière. Des mesures telles que la séparation des voies de circulation ou la présence de bandes d’arrêt d’urgence sont particulièrement remarquables à cet égard. Cela se reflète aussi dans le nombre d’accidents: avec environ 8000 accidents par an, les autoroutes sont 5,5 fois plus sûres que le reste du réseau routier. Les plus grands foyers d’accidents se trouvent cependant à la fin des embouteillages. En effet, selon les chiffres de l’OFROU, les collisions par l’arrière sont de loin la cause d’accident la plus fréquente sur l’autoroute.

Garantir les projets d’extension

Ces conclusions mettent en évidences les potentiels d’amélioration. Si les routes nationales sont ponctuellement aménagées là où les embouteillages sont fréquents, le volume des embouteillages pourra être réduit. Donc moins de collisions et une sécurité routière améliorée. Mais la sécurité peut aussi être considérablement améliorée par l’aménagement des routes en maintenant ces dernières à la pointe de la technique et en garantissant leur entretien. C’est là qu’interviennent les projets d’aménagement décidés par le Parlement en automne dernier avec l’«étape d’aménagement 2023 pour les routes nationales».

En aménageant les tronçons routiers chroniquement surchargés et en les délestant ainsi, le trafic peut à nouveau circuler librement. Cela garantit également que les routes nationales puissent rester des voies de transport efficaces. Ainsi, les personnes et les marchandises continueront d’arriver à destination de manière fiable.

Michèle Lisibach, usam