Publié le: 4 novembre 2022

Avant que l’effet domino n’emporte tout

La place économique suisse, ses entreprises et ses emplois sont non seulement menacés par la multiplication des crises internationales, mais ils le sont aussi par les politiques utopiques décidées en Suisse ces dernières décennies en matière de fiscalité, de mobilité et d’énergie. Dans un effet domino fracassant, ces utopies sont en train de s’écrouler les unes après les autres.

L’attractivité de la place économique suisse est déterminante pour la prospérité de nos entreprises, pour les emplois générés et pour le pouvoir d’achat des ménages. Elle dépend de plusieurs conditions-cadres qui ont été affaiblies ces dernières décennies en raison de choix politiques moralisants et utopiques. Par beau temps, ces utopies étaient un luxe. Désormais, elles sont des erreurs qu’il faut corriger avant que l’effet domino n’emporte tout!

Levons l’interdiction de développer les technologies nucléaires! En matière d’approvisionnement en énergie, la Suisse doit corriger la Stratégie énergétique 2050 qui avait fait passer l’énergie nucléaire par pertes et profits sans aucune raison valable. Pire, alors que l’Union européenne a attribué un label vert à l’énergie nucléaire au printemps passé, la Suisse s’entête de son utopie énergétique et met tout le pays en danger.

La législation actuelle qui interdit l’exploitation de toute nouvelle technologie nucléaire doit être corrigée afin que des investisseurs et entreprises soient à nouveau intéressés par le développement de la technologie nucléaire, la seule source d’énergie en bande qui garantit, été comme hiver, un approvisionnement énergétique en suffisance.

Sanctionnons les abus en matière de recours contre le développement des infrastructures! La pénurie d’énergie qui menace la Suisse n’est pas le seul sujet de préoccupation qui concerne le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication, dirigée par la socialiste Simmonetta Sommaruga. La mobilité et les infrastructures sont également des chantiers victimes des blocages dus aux revendications utopistes de gauche.

Les infrastructures de notre pays n’ont pas suivi le développement et sont désormais sous-dotées pour répondre aux besoins d’énergie et de transports des personnes et des marchandises. La législation actuelle est abondamment abusée par les innombrables recours des associations qui prétendent défendre l’environnement. Ici, il s’agit enfin de sanctionner les recours abusifs qui empêchent le développement des infrastructures routières et d’énergie.

Fiscalité: appliquons le modèle zurichois en Suisse romande! Les difficultés rencontrées à réformer la fiscalité en Suisse sont devenues un sérieux problème pour l’attractivité de notre pays. Longtemps, la fiscalité était précisément un atout pour encourager l’installation d’entreprises en Suisse et profiter de la création de valeurs qui en découlaient. La mise en œuvre choisie à la suite de plusieurs réformes internationales nuit à l’attractivité de la Suisse et des cantons.

Plusieurs cantons, dont ceux de Vaud et Genève, ont besoin de réformer urgemment leur fiscalité. À cet égard, le canton de Zurich fait figure de bon élève et mérite que plusieurs cantons romands s’en inspirent. Zurich est un canton fortement urbanisé et densifié, à l’image de celui de Genève et du bassin lémanique. Ses performances fiscales le rendent très attractif pour les entreprises et pour les gens. Ce qui est possible à Zurich ne le serait-il pas à Genève ou dans le canton de Vaud?

Faisons face à la réalité pour agir comme il faut! Les utopies roses-vertes s’écroulent les unes après les autres et sont en train de torpiller l’attractivité de la Suisse. Pour y remédier et stopper l’effet domino, il faut faire face à la réalité telle qu’elle se présente. Nommer les problèmes par leur nom, identifier les actions possibles et agir avec efficacité pour que la place économique suisse, ses entreprises et ses emplois ne soient plus l’otage des politiques utopiques et moralisantes.

*Conseillère nationale (UDC/GE)

celine.amaudruz@parl.ch

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