Publié le: 8 juillet 2016

«Pour garantir notre héritage prestigieux»

swiss label – Céline Amaudruz représente désormais la Suisse romande dans l’association à l’arbalète. Pour le Journal des arts et métiers, la conseillère nationale genevoise explique ce qui la lie à cette démarche et pourquoi elle s’engage au comité.

Au fil de son histoire, notre pays s’est forgé une réputation d’excellence dans de nombreux domaines. Aux siècles passés, nos mercenaires ont conquis leur flatteuse réputation par leur courage et leur vaillance, allant jusqu’à impressionner le Dauphin Louis en 1444 à St-Jacques-sur-la-Birse. Alors que nos devanciers servaient toujours les rois de France, Daniel Jeanrichard apporta la culture horlogère dans nos vallées dès la fin du 17e siècle, alliant talent, qualité et précision, futures caractéristiques des produits suisses. Grâce à de nombreux entrepreneurs de génie ayant trouvé en Suisse le terreau dont ils avaient besoin, nous avons acquis un savoir-faire inégalable en chimie-pharmacie et dans le domaine alimentaire où de nouveaux produits ont confirmé la réputation séculaire de notre production agricole. Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si notre pays compte de nombreux Prix Nobel parmi ses ressortissants, dont Albert Einstein lui-même, mais aucun en économie même si nos compétences bancaires sont reconnues et appréciées de par le monde. Forts de ce passé hors normes, n’ayons pas honte de reprendre à notre compte les mots de Voltaire: «La gloire est la réputation jointe à l’estime; elle est au comble quand l’admiration s’y joint.»

Ne tolérer aucune dérive sur les critères du Swiss Label

Aujourd’hui, avec Swiss Label, nous veillons à garantir cet héritage prestigieux dont nous portons la responsabilité. Il nous appartient en effet de tout mettre en œuvre pour éviter que la réputation acquise au fil des siècles ne se trouve sacrifiée sur l’autel du profit. La tentation est grande dans divers domaines de vouloir alléger les critères permettant l’obtention du prestigieux label afin de produire plus vite et moins cher. Cette dérive ne saurait être tolérée. C’est bien l’excellence qui caractérise la production suisse et non un mercantilisme synonyme de tromperie.

«un label essentiel dans un monde ­globalisé!»

Certes, ce qu’il y a de meilleur a un coût mais en contrepartie, l’acheteur obtient un produit dont il connait et reconnait la qualité. C’est ainsi, sur cette base, que nous pourrons tenir notre place sur les marchés, malgré le coût du travail, malgré le franc fort. Le label suisse est plus que jamais essentiel dans un monde globalisé où chacun entre en concurrence avec le reste de la planète. Si la qualité a un coût, elle a aussi une valeur, une valeur qui séduit le connaisseur. Il nous appartient de veiller à ce qu’il ne soit jamais déçu.

Terminons avec une autre citation, d’Henry Ford cette fois: «Les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise: sa réputation et ses hommes.» Le label suisse en quelques mots.

CĂ©line Amaudruz,

conseillère nationale (UDC/GE)

swiss label

Céline Amaudruz 
élue au comité

L’élection au comité et la célébration du centenaire en 2017 ont été les points forts de l’Assemblée générale, qui a réuni le 14 juin dernier de nombreux participants à l’hôtel Schweizerhof de Berne. La jeune conseillère nationale genevoise Céline Amaudruz a été élue à l’unanimité comme représentante de la Suisse romande au comité, en remplacement de l’ancien conseiller national valaisan Jean-René Germanier, démissionnaire.

Pour rappel, l’année prochaine, l’organisation aura cent ans et fêtera cet anniversaire dignement le 8 septembre 2017 à Brunnen. Un groupe de travail emmené par le président a d’ores et déjà entamé les préparatifs de ce grand rendez-vous. L’association souhaite marquer l’événement d’une pierre blanche au bord du lac des Quatre-Cantons, berceau de l’Arbalète. com/red

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