La formation professionnelle supérieure (FPS) permet aux personnes ayant une formation professionnelle initiale d’obtenir un diplôme du degré tertiaire. Chaque année, environ 30 000 personnes se lancent dans cette filière, qui propose une vaste palette de formations et comprend les examens fédéraux (examens professionnels et professionnels supérieurs) ainsi que la formation dispensée par les écoles supérieures (ES).
Les cursus des écoles supérieures (ES) préparent à assumer des responsabilités de spécialiste ou de cadre intermédiaire. Les examens professionnels mènent à l’obtention d’un brevet fédéral (BF) et s’adressent aux personnes qui souhaitent approfondir leurs connaissances professionnelles de manière ciblée. Les examens professionnels supérieurs conduisent à l’obtention d’un diplôme fédéral (DF) et s’adressent aux personnes désirant occuper une fonction de cadre, diriger une entreprise ou travailler à leur compte. Outre l’intérêt porté à la matière enseignée, qui constitue leur motivation première, les trois quarts des personnes interrogées ont affirmé avoir commencé une formation professionnelle supérieure pour améliorer leurs perspectives de carrière. Cette raison est suivie de près par l’espoir d’accroître leurs chances sur le marché du travail. Plus des deux tiers des personnes diplômées ont par ailleurs déclaré vouloir ainsi améliorer leur revenu. Enfin, un quart se sont lancées dans une telle formation pour travailler dans un autre domaine.
Soutien de l’employeur
Mais surtout, ce sont les personnes souhaitant obtenir un diplôme fédéral qui utilisent la formation professionnelle supérieure pour se préparer à exercer une activité indépendante (20 % des candidats). La formation déploie des effets positifs un an déjà après l’obtention du diplôme: 60 % des titulaires d’un diplôme ES ont affirmé que la formation avait amélioré leur salaire et 50 % ont estimé qu’elle avait nettement accru leurs chances de faire carrière. Parmi les différentes formes de soutien envisageables, les personnes se présentant à l’examen ont le plus souvent bénéficié d’un appui financier (ES: 31 %; BF: 41 %; DF: 48 %). Certains employeurs ont de plus accordé à leurs collaborateurs la possibilité de recourir à des horaires flexibles ou de prendre davantage de congés payés durant la formation. En revanche, 31 % des personnes préparant un brevet fédéral et 23 % de celles préparant un diplôme fédéral n’ont bénéficié d’aucun soutien. Quant aux personnes fréquentant une école supérieure, près de la moitié n’ont reçu aucun soutien (46 %).
Subventions fédérales
En 2020, les coûts moyens des cours, du matériel et de l’examen final ont avoisiné 13 600 francs dans une école supérieure (ES). Soit en moyenne 15 000 francs pour un brevet fédéral (BF) et 19 700 francs pour un diplôme fédéral (DF). Parmi les personnes préparant un diplôme ES, 31 % ont reçu un soutien financier de leur employeur. Cette part était un peu plus élevée pour ceux qui préparaient un examen fédéral (BF: 41 %; DF: 48 %). Lorsque l’employeur a versé une aide financière, celle-ci a couvert entre un peu plus de la moitié et deux tiers des coûts de la formation (ES: 66 %; BF: 55 %; DF: 56 %). Le reste a en général été financé par les candidats eux-mêmes ou par des subventions fédérales.
Un peu plus des trois quarts des personnes qui se préparaient à un examen fédéral en 2020 touchaient des subventions fédérales pour financer les cours préparatoires. Ces subventions leur ont permis de couvrir environ 40 % des coûts de la formation. Lorsque les candidats recevaient à la fois des subventions et une aide de leur employeur, leur part aux coûts de la formation passait de 85 % (sans subventions fédérales et sans aide de l’employeur) à 15 % environ.
Com/réd.