PERSPECTIVE SUISSE – En octobre, disposer d’un maximum de représentants favorables à l’économie élus au Parlement. Tel est l’objectif de la campagne lancée par les grandes associations économiques. L’usam présente son rating des parlementaires et montre qui sont ceux qui ont voté en faveur des PME durant la législature en cours.
«Quelques changements de sièges suffisent pour que la Suisse se dote à nouveau d’un parlement plus bourgeois», a déclaré le directeur de l’usam Hans-Ulrich Bigler lors de la conférence d’hiver de l’usam à Klosters. Cet objectif – le renforcement des forces bourgeoises – doit être atteint grâce à la nouvelle coopération des organisations économiques: usam, Union patronale suisse, economiesuisse et Union suisse des paysans, sous le nom de «Perspective Suisse» (lire p. 2). «Il s’agit de ne pas laisser la gauche seule face à la notion de durabilité, voire de la reconquérir pour ainsi dire.» Car elle ne comprend pas seulement l’écologie, mais place sur un pied d’égalité l’économie et la politique sociale. La campagne «Perspective Suisse» doit être développée autour des notions de durabilité, d’innovation, de compétitivité et de qualité de vie. Elle doit aussi montrer comment promouvoir une économie et une société pour l’avenir, dans laquelle la performance entrepreneuriale et la responsabilité individuelle permettent d’assurer une qualité de vie élevée, des emplois sûrs, des institutions sociales stables et un environnement sain. La campagne lancée officiellement en janvier doit être étayée par des messages concrets et approfondie avant qu’une phase de motivation et de mobilisation ne conduise finalement à l’élection de candidates et de candidats bourgeois aux Chambres fédérales.
Le même objectif – un Parlement plus favorable à l’économie et plus bourgeois – doit être atteint par le biais d’un rating PME, réalisé pour la 4e fois par l’usam (voir page 3). Qui a voté en faveur des PME au Parlement durant cette dernière législature? Une fois de plus, les représentants du PLR et de l’UDC occupent les premières places. Le Centre est au centre, tandis que le PS et les Verts tiennent la lanterne rouge.
On relève que le Conseil des États est particulièrement favorable aux PME. Parmi les 15 premiers membres de la Chambre basse, on trouve sept membres du PLR et sept membres de l’UDC, un indépendant et un membre du Centre. Au Conseil national, parmi les 50 membres listés dans les premiers rangs, on trouve 41 membres de l’UDC et neuf membres du PLR.
«le but de ‹Perspective suisse› est un parlement bourgeois plus favorable à l’économie et aux pme.»
«Les associations cantonales des arts et métiers et les associations sectorielles peuvent utiliser ces résultats comme guide pour savoir qui elles veulent soutenir en automne et qui elles veulent moins soutenir, a lancé Hans-Ulrich Bigler. Il est important que tous les participants dans les cantons fournissent ici un effort commun pour atteindre effectivement l’objectif commun – un parlement plus bourgeois.»
Les conseillers nationaux Philipp Matthias Bregy (chef de groupe Le Centre/VS), Benjamin Giezendanner (UDC/AG), Matthias Jauslin (PRD/AG) et Bruno Walliser (UDC/ZH) ainsi que le conseiller aux États obwaldien Erich Ettlin (Le Centre) ont ensuite discuté de la manière dont la politique peut permettre des solutions favorables aux PME.
Selon M. Bregy, la politique suisse se trouve dans un dilemme entre sécurité et bureaucratie. Une meilleure culture de l’erreur pourrait aider. «Les PME doivent afficher leurs couleurs», notamment en politique.
M. Giezendanner a plaidé pour que l’on trouve d’abord de bonnes solutions et que l’on réfléchisse ensuite à leur «vente» aux électeurs. La tendance est de faire trop souvent de la politique en faveur des grandes entreprises et pas assez pour les PME.
M. Jauslin a critiqué le fait que les ordonnances reflètent de plus en plus souvent non pas la volonté du législateur, mais celle de l’administration. Il est donc important que les associations professionnelles reflètent précisément la situation. C’est la seule façon d’obtenir des améliorations en faveur des PME.
M. Walliser a demandé le «courage d’ouvrir des brèches» et des solutions rapides et non bureaucratiques, qui ne s’orientent pas sur les risques potentiels individuels, mais sur les chances pour la grande majorité.
M. Ettlin, enfin, a douté que l’unité du camp bourgeois puisse à elle seule conduire à des succès dans les urnes. Il faut des solutions qui tiennent la route devant le peuple. Et enfin, ce n’est pas au Parlement mais à l’exécutif de diriger plus fortement l’administration et d’éviter ainsi des exécutions ratées du travail parlementaire.Gerhard Enggist
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