Les pick-up sont considérés aujourd’hui comme le symbole de l’irrationalité automobile: grands, lourds et avec une surface de chargement ouverte, ils ne correspondent pas du tout à l’esprit du temps actuel. En fait, tout dépend de la région. Dans de grandes parties du monde, comme en Asie du Sud-Est, en Australie ou en Amérique du Sud et du Nord, les pick-up sont très populaires. Dans le contexte actuel de l’engouement pour l’électrique, ils sont encore plus mal vus chez nous – et pourtant, on voit de plus en plus de véhicules à plateau sur nos routes suisses. Ici aussi, les pick-up sont passés du statut de bête de somme à celui de modèle de style de vie.

C’est sur ce point que le nouveau Ford Ranger Raptor intervient. Bien que ce modèle ait été développé en Australie pour rouler à toute vitesse sur des pistes poussiéreuses, il correspond chez nous au style de vie aventureux en vogue, même si les clients ne l’utilisent que pour se rendre au bureau. Le Raptor n’en est pas moins un tout-terrain à prendre au sérieux: grâce à son système de traction intégrale sophistiqué, à ses différentiels verrouillables sur les deux essieux, à ses grands pneus tout-terrain et à sa garde au sol élevée, ce véhicule puissant vient facilement à bout des terrains difficiles.

Les fans ont été entendus. Pour découvrir la véritable nature du Raptor, il faut tourner le commutateur rotatif d’une position supplémentaire. «Baja» s’allume alors sur l’écran du conducteur et les graphiques qui y figurent se colorent en jaune sable du désert. Tous les paramètres sont alors réglés sur «armé»: le double échappement gronde, l’accélérateur réagit avec avidité, la direction est plus ferme et le châssis est conçu pour faire ce pour quoi le Ranger Raptor est né: voler à toute allure sur des pistes tout-terrain. Pour que cela se passe bien, les développeurs lui ont installé un moteur de performance correspondante: un V6 essence biturbo de 3 litres qui monte en régime à une puissance de 215 kW (292 ch), couplé à une boîte automatique 10 rapports. Ford a donc entendu les appels des fans pour plus de puissance, car le modèle précédent n’était disponible qu’avec un diesel de 2 litres.

Rouler confortablement

À l’intérieur, le fauve s’avère moderne et confortable: on ne s’attend pas forcément à un cockpit entièrement numérique avec un écran tactile géant en format vertical sur la console centrale, des sièges sport réglables électriquement en dix positions ou une chaîne hi-fi B&O. Et sur la route aussi, il se débrouille à merveille. Oui, il semble grand et lourd, le Ranger Raptor ne peut pas cacher ses dimensions. Mais il roule de manière étonnamment confortable et négocie les virages sans trop vaciller, ce qui n’est vraiment pas évident dans cette catégorie de véhicules.Dave Schneider

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