L’économie et l’agriculture unies pour dire Oui à la réforme fiscale de l’OCDE
La voie raisonnable parmi les options
INITIATIVE SUR LES RENTES – Malgré un OUI de justesse à la dernière révision, l’AVS reste à assainir. La question centrale qui se pose: voulons-nous travailler plus longtemps ou payer beaucoup plus? L’usam soutient l’initiative des jeunes libéraux-radicaux sur les rentes, débattue en juin au National.
Plus de 30 000 voix ont fait pencher la balance. Grâce au OUI à AVS 21, la prévoyance vieillesse publique bénéficiera dès l’année prochaine de recettes de TVA plus élevées. De plus, l’âge de la retraite des femmes sera progressivement adapté à celui des hommes à partir de 2025. Au total, le budget de l’AVS sera allégé d’environ deux milliards de francs par an. C’est un montant raisonnable, mais juste une goutte d’eau dans l’océan. Donc insuffisante.
D’autres réformes inévitables
On le sait déjà. Dès la fin de cette décennie, l’AVS sera à nouveau dans les chiffres rouges. Au cours des dix prochaines années, les déficits de l’AVS se creuseront très rapidement. Le stock de capital de l’AVS, qui était encore de 40 milliards de francs l’année dernière, va fondre en relativement peu de temps. D’autres réformes de l’AVS sont donc inévitables.
Trois approches possibles
Trois approches permettent d’équilibrer les finances de l’AVS à long terme et de manière durable.
1) Réduire les rentes: l’adaptation des prestations aux moyens disponibles serait techniquement réalisable sans problème. Mais cette approche n’a aucune chance sur le plan politique, raison pour laquelle elle est abandonnée.
2) Relever l’âge de la retraite: une approche qui a un double effet, car elle augmente les recettes et diminue les dépenses en même temps. Pas très souhaitable pour de nombreux actifs. Mais sans doute toujours préférable à une perte de prospérité.
3) Trouver des recettes supplémentaires – quelle qu’en soit la source: déductions salariales plus élevées, taux de TVA plus élevés, impôts nouveaux et plus élevés. Cette approche est la plus douloureuse, car elle réduit notre revenu disponible et donc notre niveau de vie. En effet, les trous de l’AVS à combler sont si importants qu’il faudra réclamer massivement plus d’argent. Tout le monde s’en rendrait vite compte.
Travailler plus, payer plus?
Toutes les autres approches envisagées – l’utilisation des fonds de la BNS, une immigration plus importante ou une croissance économique stimulée par l’État – ne fonctionnent pas ou sont politiquement irréalisables. Nous n’avons donc effectivement le choix qu’entre deux options qui, en soi, ne suscitent pas l’enthousiasme: travailler plus longtemps ou payer massivement plus. Quel est le moindre mal? Pour l’usam, c’est clairement le relèvement progressif de l’âge de la retraite. Et ce pour plusieurs raisons:
• Les problèmes financiers de l’AVS peuvent être résolus durablement, car les recettes sont simultanément augmentées et les dépenses réduites.
• Le pouvoir d’achat des consommateurs est maintenu et les pertes de prospérité sont évitées.
• Les salaires nets versés ne doivent pas être réduits en raison de l’augmentation des charges salariales, une bonne ambiance au travail est ainsi maintenue.
• Il est possible d’apporter une contribution précieuse à l’atténuation de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
• La pression de l’immigration est atténuée.
• Le temps passé à la retraite peut continuer à augmenter, car l’espérance de vie continue à progresser et seule une partie de cette augmentation doit être utilisée pour prolonger la durée de vie active.
• Les rentes du deuxième pilier peuvent à nouveau être augmentées, car là aussi, les cotisations sont versées plus longtemps.
• La flexibilité actuelle du système de retraite permet de continuer à se diriger vers l’âge de la retraite le plus adapté à chaque individu.
• Alléger la charge des jeunes, qui doivent financer les rentes AVS de toute la génération du baby-boom. Sur la base de toutes ces considérations, l’usam soutient l’initiative sur les rentes des jeunes libéraux-radicaux, qui sera débattue par le Conseil national lors de la session de juin et qui demande un relèvement approprié et progressif de l’âge de la retraite.
Kurt Gfeller, usam
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