La loi sur le climat (LCI) a été adoptée par le Parlement en tant que contre-projet indirect à l’«initiative sur les glaciers» déposée en 2019. Un référendum a été lancé contre cette dernière. L’initiative sur les glaciers sera retirée si les électeurs acceptent la loi sur le climat le 18 juin. L’initiative des glaciers veut atteindre l’objectif «zéro net» en matière de CO2 d’ici 2050 en interdisant les combustibles fossiles. Le Parlement a maintenant élaboré une loi en tant que contre-projet indirect, qui ne contient ni interdictions ni taxes. Le Conseil des États a adopté la loi par 39 voix contre 4 et le Conseil national par 130 voix contre 51. Le déclencheur de cette loi est la lutte contre le réchauffement climatique, qui se fait également sentir chez nous. Les dommages environnementaux accrus ont déjà des conséquences négatives directes sur le tourisme et l’agriculture. Les dommages climatiques entraînent déjà des coûts qui se chiffrent en milliards.

Deux mesures principales

La LCI contient deux mesures principales: premièrement, un objectif climatique net de zéro CO2 d’ici 2050. Deuxièmement, des aides à l’investissement pour le remplacement des systèmes de chauffage nuisibles au climat ainsi que pour l’isolation thermique. 200 millions de francs par an pendant dix ans et 200 millions de francs par an jusqu’en 2030 pour les entreprises afin de promouvoir des technologies et des processus novateurs. Cette loi fixe ainsi des objectifs clairs et crée une sécurité juridique pour les investissements. Elle prévoit des incitations plutôt que des interdictions et de nouvelles taxes. Elle produit également d’autres effets secondaires importants. Elle réduit la dépendance à l’égard des sources d’énergie à l’étranger et la création de valeur reste en Suisse. Aujourd’hui, plus de huit milliards de francs sont dépensés chaque année à l’étranger pour les énergies fossiles. Cet argent peut être utilisé plus judicieusement ici, chez nous.

Large alliance pour le climat

Economiesuisse, HotellerieSuisse, la Société suisse des entrepreneurs, l’Union suisse des paysans et de nombreuses associations économique soutiennent cette loi. La Suisse est depuis des années «championne du monde de l’innovation» avec un immense potentiel de développement de nouvelles technologies et de nouveaux processus. Penser et agir en entrepreneur signifie aussi regarder vers l’avenir et ne pas s’accrocher aux technologies du passé. Avec un objectif et un cadre clairement définis, les entrepreneurs savent où et comment investir pour l’avenir. Un exemple à Berne montre que cela fonctionne: en 2019, le parlement cantonal a adopté un programme d’encouragement pour remplacer les chauffages à mazout, à gaz et électriques. Depuis, plus de 10 000 subventions ont été approuvées. Ni les dogmes verts, ni les gens qui se collent sur les routes ne résoudront nos problèmes. Les sciences et l’économie en revanche peuvent changer la donne par leur dynamisme. En votant OUI à la loi sur la protection du climat, nous prenons nos responsabilités et contribuons à préserver les bases de la vie pour les générations futures. Parallèlement, nous encourageons la création de valeur, l’innovation et le progrès pour les entreprises nationales.Heinz Siegenthaler,

conseiller national (Le Centre/BE)

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