Publié le: 7 juillet 2023

Salaires: conditions respectées

branche horlogère – En 2022, la Commission tripartite (CTrip) neuchâteloise a mené l’enquête sur les conditions salariales dans la branche horlogère. Les cas de sous-enchère restent faibles et leur nombre stable.

La Commission tripartite chargée de l’observation du marché du travail (CTrip) a pour mission de procéder chaque année à une enquête en observation renforcée des conditions salariales d’une branche d’activité économique.

Aucune infraction sur le salaire minimum cantonal n’a été observée.

«En 2022, la Commission tripartite (patronat, syndicats, État) chargée de l’observation du marché du travail (CTrip) a effectué son enquête annuelle sur les conditions salariales dans la branche horlogère, une branche qui représente 12 % des emplois du canton», précisent les responsables de la CTrip: Didier Berberat, président de la Commission tripartite chargée de l’observation du marché du travail, Florence Nater, conseillère d’État et cheffe du Département de l’emploi et de la cohésion sociale (DECS) et Valérie Gianoli, cheffe du service de l’emploi (SEMP).

66 entreprises horlogères

La dernière enquête dans le domaine horloger neuchâtelois avait été menée en 2008. Compte tenu du nombre important d’entreprises concernées, l’enquête s’est concentrée sur un échantillon statistique aléatoire, élaboré en collaboration avec le service de statistique, de 66 entreprises horlogères et 4712 employés affectés à des fonctions de production et de logistique.

Les analyses ont porté sur le niveau des salaires, défini par la CTrip sur la base soit de la convention patronale de la branche pour les entreprises signataires, soit pour les autres du calculateur national des salaires. Dans les deux cas, on distingue les personnes qualifiées et non qualifiées (sur 40 heures de travail hebdomadaires).

«Les résultats montrent que les employeurs et les employeuses respectent globalement bien les conditions salariales en fonction des références susmentionnées, relève la CTrip dans son communiqué, sur l’échantillon de 66 entreprises qui ont fait l’objet d’une analyse, 60 sont parfaitement conformes aux normes salariales conventionnelles ou d’usage, tandis que six entreprises font l’objet de sous-enchères légères pour un total de onze employés, soit 0,2 % du nombre de situations analysées dans l’échantillon. Aucune infraction relative au salaire minimum cantonal n’a été observée.»

«En conclusion, la Commission tripartite chargée de l’observation du marché du travail et le Conseil d’État se réjouissent de ces résultats qui démontrent un engagement respectueux des salaires applicables dans la branche horlogère.»

Dans son rapport publié le 25 avril dernier, la CTrip donne un point de vue évolutif sur la situation. «Les investigations menées par la CTrip en 2002 n’ont pas révélé d’évolution notable d’une sous-enchère salariale par rapport aux années antérieures (avant Covid). Leur nombre reste faible.» Comme le rappelle Didier Berberat, président de la CTrip, dans ce rapport, un tel constat doit être relativisé pour la raison suivante. «Plusieurs branches exposées à la sous-enchère salariale font souvent l’objet de CCT étendues dont le contrôle incombe aux organes paritaires qu’elles instituent. Une analyse complète de la situation exige donc de se référer à leurs propres constatations avant de porter un jugement définitif sur la problématique de la sous-enchère salariale dans le canton de Neuchâtel.» Le rapport indique aussi que «la collaboration entre le service de l’emploi et la Commission tripartite est de très bonne qualité, les échanges sont constructifs et permettent d’atteindre les objectifs communs de lutte contre la sous-enchère salariale.»CTrip/JAM

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