Publié le: 11 août 2023

l’édito

Des perspectives, pas des compromis

Les organisations faîtières de l’économie et de l’agriculture ont uni leurs forces en cette année électorale. Leur message est simple: «Voter en faveur de l’économie» signifie donner des perspectives à la Suisse.

En fait, tout le monde devrait le savoir: une économie prospère assure la sécurité et la stabilité. Elle garantit les œuvres sociales, forme chaque année plus de 170 000 personnes et assure un approvisionnement suffisant de la Suisse. La perspective qui en découle est la qualité de vie et la satisfaction.

À l’inverse, cela signifie que celui qui ne vote pas en faveur de l’économie ou qui ne vote pas du tout, donne une voix à la gauche et met en jeu les perspectives d’avenir de la Suisse. On met ainsi son propre avenir en danger. Aujourd’hui plus que jamais, le pays a besoin d’un Parlement favorable à l’économie, car les problèmes s’accumulent.

Dans l’indice «Ease of Doing Business» de la Banque mondiale, la Suisse ne figure qu’en 36e position. Elle se situe donc à peu près derrière la Russie, l’Allemagne ou les Émirats arabes unis. Elle perd des positions d’année en année.Les raisons ne sont pas surprenantes. La réglementation prend le dessus, la Suisse est à bien des égards plus réglementée que l’UE. La capacité de réforme du pays s’affaiblit. L’inflation de postes à l’État crée de nouvelles tâches publiques et alimente l’engagement de nouveaux collaborateurs. C’est une fuite en avant effrénée.

Il faut donc une alliance claire des forces politiques proches de l’économie et de l’agriculture. Il faut que cette alliance soit élue qui puisse s’attaquer aux vrais problèmes du pays. Le travail commence donc avec l’élection.

Des projets ambitieux sont prévus pour la prochaine législature. Qu’il s’agisse de la suite à donner au deuxième pilier, de l’examen de la loi sur l’énergie ou des relations entre la Suisse et l’UE, il s’agit de mégaprojets qui occuperont beaucoup les membres du Parlement. Il ne faudra pas oublier de mettre à l’ordre du jour le frein aux coûts de la réglementation lancé par l’usam, associé à la loi sur l’allègement des entreprises.

Mais surtout, après des années de dégradation des conditions-cadres, il est temps de les améliorer avec un programme de réforme ambitieux. Réformer, c’est bousculer l’ancien, simplifier, rendre l’existant plus efficace et donner aux individus et aux entreprises une plus grande marge de manœuvre. Réformer, c’est reposer un cadre.

Le problème de la réforme et des projets cités est la tentation du compromis. La gauche multiplie les exigences hyperboliques. L’administration fédérale – le véritable pouvoir exécutif – n’est pas intéressée par le changement, la réforme et la simplification. De fausses solutions sont régulièrement proposées sous l’étiquette du compromis, qui reprennent surtout les préoccupations de la gauche et de l’administration. Il s’agit ici de dénoncer cette fraude à l’étiquette et de rejeter toutes ces fausses solutions.

Au lieu de cela, il faut donner à la Suisse une perspective claire. Avec une vision positive d’une Suisse où l’économie et la société vont de pair, où la liberté et la responsabilité se complètent nécessairement et où la performance et le risque sont honorés, le pays gagne en profil et peut retrouver des forces. C’est le seul moyen de retrouver le chemin de la prospérité et une certaine qualité de vie.

Voter en faveur de l’économie, c’est donner une perspective à la Suisse. Le 22 octobre, c’est exactement de cela dont il s’agit.

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