Publié le: 8 décembre 2023

Pour que roulent les PME

ROUTES NATIONALES – Lors de la session d’automne, le Parlement a adopté un paquet de projets concernant les moyens financiers pour les exploiter, les entretenir et les aménager ainsi qu’une étape de travaux supplémentaire comprenant six projets prioritaires.

Ce paquet de projets vise à garantir que la Suisse dispose, à l’avenir également, d’un réseau routier performant qui offre des conditions-cadres optimales à l’économie: les routes nationales sont d’une importance systémique pour le transport de marchandises.

Dans ses «Perspectives des transports 2050», le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication prévoit une augmentation de la demande en transport de marchandises de 31 % d’ici à 2050 (par rapport à 2017).

Sans les routes nationales, rien ne fonctionne dans le transport routier de marchandises en Suisse.

Une demande accrue en matière de transport de marchandises signifie en même temps une plus grande sollicitation des routes, car 63 % des transports de marchandises en Suisse s’effectuent sur la route.

Selon les chiffres de l’Office fédéral des routes, 74 % des deux tiers des marchandises transportées en Suisse le sont sur les routes nationales. C’est donc sur une surface très réduite – les routes nationales ne représentent en effet que 2,7 % de la surface routière suisse – que s’effectue la grande majorité des transports routiers. Sans les routes nationales, rien ne fonctionne dans le transport routier de marchandises en Suisse. Si les liaisons entre les agglomérations sont bloquées, la distribution finale des marchandises ne peut pas non plus avoir lieu.

Par conséquent, les routes nationales jouent un rôle central pour le transport routier de marchandises, et donc pour le transport de marchandises en général. Seules des routes nationales en bon état garantissent la stabilité de l’ensemble du système.

Embouteillages, le grand obstacle

Les surcharges sont problématiques pour le système. Et celles-ci existent déjà aujourd’hui, en particulier autour des agglomérations. Enfonçons une porte ouverte: lorsque les routes sont surchargées, il y a des embouteillages. En Suisse, cela a été le cas pendant 39 000 heures l’année dernière. Si la demande de mobilité augmente et que le niveau actuel d’aménagement des routes est maintenu, il y aura inévitablement encore plus d’embouteillages.

Une chose souffre avant tout de l’augmentation des embouteillages: la productivité. Les marchandises ne peuvent être livrées qu’avec des retards, ce qui se répercute sur toute une série de travaux en aval. Mais il n’y a pas que les marchandises qui sont bloquées dans les embouteillages, il y a aussi la main-d’œuvre. Artisans, collaborateurs, conseillers à la clientèle, tous sont coincés dans les embouteillages et gaspillent leur temps de travail sans rien faire de productif.

L’Office fédéral de la statistique estime pour sa part que ces embouteillages coûtent déjà chaque année 1,2 milliard de francs à notre économie nationale. À l’avenir, la facture sera encore plus salée. Voulons-nous et pouvons-nous vraiment nous permettre de dépenser des moyens considérables pour des retards et de laisser notre personnel qualifié, très convoité et de plus en plus rare, se morfondre dans les embouteillages?

DĂ©veloppements routiers: un peu de soulagement

Il est évident que la réponse à cette question est non. Le Parlement a donc décidé de mettre un terme à ces problèmes. Pour cela, il va falloir investir dans le développement ponctuel et ciblé des infrastructures. Et intervenir là où se trouvent les pires bouchons. Lors de la session d’automne, le Parlement a donc adopté un projet d’aménagement des routes nationales. Quelque 5,3 milliards de francs seront investis pour éliminer les embouteillages les plus critiques dans les régions de Berne, Saint-Gall, Bâle, Schaffhouse et sur l’arc lémanique, à Lausanne et à Genève.

L’usam soutient ces projets

Pour que le trafic marchandises puisse avoir lieu librement en Suisse et que l’économie puisse travailler efficacement, les projets d’aménagement ciblés sont absolument nécessaires. C’est pourquoi l’usam soutient les projets voulus par le Parlement. Ils sont le meilleur moyen de désengorger les tronçons routiers embouteillés (lire ci-dessous).

Michèle Lisibach, usam

prix des vignettes

L’augmenter ne limite pas les bouchons

L’usam rejette les augmentations du prix de la vignette autoroutière dans le but de désengorger les régions fortement bouchonnées. Le développement des infrastructures est une mesure plus appropriée pour diminuer les embouteillages. De plus, le renchérissement de la vignette représente une surcharge supplémentaire importante pour les entreprises dotées d’une grande flotte de véhicules. ml

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