Publié le: 2 février 2024

Conduite automatique: feu vert!

Mobilité – Selon un projet proposé par l’OFROU, la conduite automatisée sera rendue possible. Les mesures de sécurité pour les véhicules circulant de manière autonome ou sous surveillance seront définies par une ordonnance. L’usam soutient ces mesures orientées vers l’avenir.

À quoi ressemblera la mobilité à l’avenir? Survolerons-nous un jour les villes en voitures volantes ou transporterons-nous nos marchandises sur des trains souterrains? Tout cela est encore lointain. Mais une chose semble à portée de main: les véhicules en mode autonome.

La consultation pose les bases

Une consultation sur la conduite automatisée vient d’aboutir. Celle-ci trouve son origine dans une révision de la loi adoptée par le Parlement au printemps dernier et entrée en vigueur au 1er janvier dernier. L’objectif de cette modification de la loi sur la circulation routière était entre autres de faire progresser la transformation numérique du trafic routier et de le préparer à l’avenir.

Pour mettre en œuvre les nouvelles dispositions légales, l’Office fédéral des routes (OFROU) a mis en consultation une «ordonnance sur la conduite automatisée». Son objectif est d’autoriser l’utilisation de systèmes d’automatisation dans le trafic routier régulier et non plus seulement dans le cadre de projets expérimentaux isolés.

Concrètement, il sera possible de circuler avec des véhicules automatisés ou autonomes dans différentes situations.

Un pas de plus: des véhicules qui peuvent circuler complètement sans conducteur.

Avec la version light, des véhicules peuvent parcourir certains tronçons de manière autonome, mais ils doivent toujours être surveillés par une personne à bord du véhicule. Concrètement, cela signifie que le conducteur peut, dans certaines conditions, lâcher les commandes et que le véhicule se déplace de manière autonome.

Le conducteur doit toutefois être en mesure de reprendre le contrôle du véhicule à tout moment si cela s’avère nécessaire ou si on le lui demande. Par conséquent, la possibilité d’exercer d’autres activités pendant la conduite est également très limitée. Une étape supplémentaire sera franchie avec les véhicules qui peuvent circuler sans personne à bord. Ces véhicules doivent également pouvoir être autorisés, mais à deux conditions. Premièrement, ils doivent être surveillés à tout moment par un «opérateur» qui interagit avec le système d’automatisation. Et deuxièmement, ces véhicules ne peuvent circuler que sur des trajets prédéfinis et autorisés par le canton ou, pour les trajets sur autoroute, par la Confédération.

Aires de stationnement définies

Toute personne qui se déplace avec un véhicule doit pouvoir le garer à destination.

dans la version light, des véhicules parcourent des trajets de manière autonome, tout en étant supervisés par une personne.

C’est pourquoi l’ordonnance définit également les directives pour le stationnement automatisé. Celui-ci doit également être autorisé sans la présence du conducteur, mais uniquement sur des aires de stationnement appropriées et prédéfinies. Ici aussi, le canton est compétent pour l’autorisation. Une formation ou un examen spécial ne doit pas être nécessaire pour la conduite de véhicules automatisés. En revanche, les conducteurs doivent se familiariser avec les systèmes de leur véhicule. En outre, la formation régulière des conducteurs et l’examen qui s’y rapporte doivent leur permettre d’acquérir des connaissances et des compétences en matière de conduite automatisée. La situation est différente pour les opérateurs: ils devront à l’avenir suivre des formations spécialement conçues à cet effet.

Un grand potentiel

L’usam est favorable à la création de bases légales pour la conduite automatisée. En effet, les systèmes d’automatisation ont un grand potentiel d’amélioration de la sécurité routière, d’augmentation de la fluidité du trafic et, de manière générale, d’amélioration de l’efficacité.De plus, ils constituent la base pour le développement d’idées innovantes qui feront avancer le trafic routier vers l’avenir. Il est important de concevoir les conditions-cadres de manière à ce qu’elles puissent s’adapter aux évolutions futures...

Michèle Lisibach, usam

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