Publié le: 2 février 2024

La mythique DeLorean électrifiée

légendaire – Le projet a pris du temps mais cela valait le coup. Le cabinet Senn associé à l‘entreprise Revive a rénové et électrifié la voiture du film «Back to the Future». Un artiste visionnaire a su la réinterpréter pour parler d’environnement. Et Lignum l’a exposée à Bâle!

Une idée géniale passée presque inaperçue: mettre au service de l’image du développement durable un véhicule futuriste électrifié. Et pas n’importe lequel: exposée par l’association Lignum (industrie du bois) à Bâle dans le cadre du salon Swissbau, un monstre mythique: une DeLorean, que nous associons tous à une voiture permettant de remonter le temps, popularisée dans «Back to the Future», le film de Robert Zemeckis (1985). Interview de Johannes Eisenhut, directeur de Senn Development à Saint-Gall, le cerveau à la base du projet «Made on Earth by Humans» (MOEBH).

JAM: Comment cette idée d’une eDeLorean vous est-elle venue?

Johannes Eisenhut: Nous avons cherché ce qui nous permettrait de communiquer au mieux notre vision, à savoir que tout le monde devrait s’engager au présent et au quotidien pour permettre de changer l’avenir. J’ai developpé l’eDeLorean avec l’artiste Beni Bischof (www.benibischof.ch) et les constructeurs de Revive (www.revive.swiss) comme concept car pour notre projet de bâtiment hyperécologique. Car c’est exactement ce que nous voulions obtenir avec le projet Hortus, dont nous sommes les promoteurs et qui est en train d’être réalisé au Switzerland Innovation Park Basel Area (www.sip-baselarea.com). En fait, notre solution fait partie de la solution et non du problème, voilà ce que nous voulions montrer.

De notre point de vue, la DeLorean représente la machine à voyager dans le temps par excellence. Elle joue un rôle central dans la trilogie «Back to the Future» et correspond exactement à notre idée. Les protagonistes du film utilisent cette voiture pour changer l’avenir. Et pour couronner le tout, dès le premier film de la trilogie, la «Time Machine» est déjà un véhicule à «zéro émission».

L’idée de la De Lorean est-elle venue en cours de route?

Nous y avons pensé dès le début du projet. Au fait, mon fils, qui avait 11 ans à l’époque m’a dit un jour que la voiture de ses rêves serait une DeLorean électrifiée. C’était le début d’un enchaînement de pensées et d’événements.

Qu’est-ce que cette voiture évoque pour vous à titre personnel?

La DeLorean est un symbole fort qui nous rappelle que l’avenir de notre planète est confié à la population humaine. L’artiste Beni Bischof en a tout de suite compris la portée. Il a su la réinterpréter à sa manière. Il l’a métamorphosée en œuvre d’art par de subtiles interventions et l’a équipée d’objets qui oscillent entre dystopie et joie de vivre.

beni bischof a su la réinterpréter à sa manière, entre dystopie et joie de vivre.

Quelles ont été les difficultés, quels ont été les défis?

Il faut reconnaître que le projet a été bien chronophage. Mais au final, le processus créatif dans son ensemble nous a apporté à tous beaucoup de plaisir!

Quels sont les avantages et éventuellement les limites de l’utilisation d’un objet artistique dans une démarche de communication?

Le développement durable doit intégrer l’écologie, les gens, et l’argent. Et pour avoir une démarche intégrante, il faut bien plus que des faits et des chiffres. L’art et l’humour sont au centre de la condition humaine, de la vie, comme nous les concevons. Ces deux dimensions se retrouvent au centre de notre projet Hortus et de son «sidekick» artistique mobile MOEBH. L’avenir montrera... si cette communication a bien fonctionné.

François Othenin-Girard

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