Publié le: 1 mars 2024

Mise en réseau: transports intelligents

DÉVELOPPEMENT DES ROUTES NATIONALES – La demande en mobilité va continuer de monter en force. Il faudra mettre en lien les différents modes de transport – route et rail – afin de créer des offres attractives et surtout efficaces. À cet égard, des investissements dans l’infrastructure sont nécessaires.

La «route» et le «rail»: ces deux termes sont souvent utilisés comme des contraires. Pour un voyage planifié, on peut soit prendre le train, soit se déplacer en voiture. Mais n’est-ce pas plutôt le transport routier et le transport ferroviaire qui doivent être pensés comme complémentaires et non comme concurrents?

Interaction optimisée

C’est ici qu’intervient la notion de multimodalité, ou interconnexion des modes de transport. Ce lien permet à la route et au rail d’interagir de manière optimale et à chaque mode de transport de faire valoir ses atouts. En voiture jusqu’à la gare régionale, puis en train jusqu’en ville, et enfin en tram jusqu’à la destination finale. Voilà à quoi pourrait ressembler un voyage optimal.

La même approche pourrait tout aussi bien convenir au transport des marchandise: livrées par le train de marchandises au centre de distribution, elle sont ensuite acheminées par camion jusqu’à leur destination finale. Ces exemples montrent aussi que la multimodalité dépasse les frontières de la ville. En d’autres termes, les routes nationales et les trains longue distance sont toujours étroitement liés au trafic d’agglomération. Les plates-formes de transport permettent de passer d’un mode de transport à l’autre et garantissent que les correspondances entre transports à longue distance et transports urbains fonctionnent efficacement.

Collaboration: montrer l’exemple

Bien sûr, certains pourraient se demander s’il ne serait pas plus simple et plus écologique que l’ensemble du trafic se fasse sur le rail et non plus sur la route. Mais cette approche du tout-au-rail ne peut pas fonctionner. Car le fait est qu’en Suisse, il y a partout des ralentissements, sur la route comme sur le rail. Tous les jours, les mêmes bouchons se répètent généralement dans les mêmes régions et aux mêmes heures de la semaine. Ce fait démontre qu’un transfert de la route au rail ne constitue pas une solution. Parce que le rail n’est tout simplement pas en mesure d’absorber des capacités supplémentaires de la route. Au lieu de monter en épingle les deux modes de transport l’un contre l’autre, il faudrait investir dans le développement parallèle de la route et du rail, là où c’est nécessaire, et les relier encore mieux entre eux. Pour que la multimodalité, qui s’impose d’urgence, puisse jouer son rôle de manière optimale, les infrastructures de transport correspondantes doivent être maintenues à jour, mais aussi développées. Ce n’est que si le trafic peut se dérouler sans problème tant sur la route que sur le rail que l’interconnexion est garantie. Or, sans cette dimension d’interconnectabilité, il ne sera guère possible de maîtriser la future demande croissante de mobilité. On le sait bien, surtout depuis que le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication prévoit une croissance de +11 % pour les transports de personnes et de +31 % pour le transport de marchandises au cours des vingt-cinq prochaines années.

Passer Ă  la mise en Ĺ“uvre

Dans l’esprit de la multimodalité et pour une maîtrise efficace et durable de la demande de transport, l’usam soutient les mesures d’extension prévues pour l’infrastructure de transport. Le projet en question est soumis au vote. Il s’agit d’une part des projets d’aménagement des routes nationales, que le Parlement a déjà adoptés l’année dernière. Les projets d’extension de l’infrastructure ferroviaire, actuellement en discussion au Parlement, sont tout aussi importants. Seul un OUI global au développement des infrastructures – routières et ferroviaires – permettra de mettre l’avenir.

Michèle Lisibach, usam

usam: congrès 2024

Des PME mobiles

Le 30 avril, le Congrès suisse des arts et métiers se tiendra au Kursaal à Berne (lire p. 4). Albert Rösti, ministre des transports et conseiller fédéral, s’y exprimera. Urs Furrer, le nouveau directeur de l’usam, se présentera et partagera ses objectifs. Hans-Ulrich Bigler, l’ancien directeur de l’usam, prendra congé. La Chambre suisse des arts et métiers et le Comité directeur de l’usam seront renouvelés. Et une table ronde réunissant des parlementaires du PLR, de l’UDC, du Centre et du PS sera consacrée à la politique suisse des transports.usam

www.sgv-usam.ch/frkongress-anmeldung

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