Publié le: 2 février 2024

Retraite: liée à l’espérance de vie

initiative sur les rentes – Oui à une prévoyance vieillesse équitable entre les générations: oui à l’initiative sur les rentes, non à la 13e rente AVS.

L’introduction de l’AVS en 1948 a été une étape-clé dans la prévoyance vieillesse suisse. À l’époque, l’âge de la retraite était fixé à 65 ans pour les deux sexes. En raison de la différence d’espérance de vie, les hommes percevaient une rente pendant 12 ans en moyenne et les femmes un peu plus de 13 ans. Mais les temps ont changé: aujourd’hui, nous vivons plus longtemps et restons en bonne santé plus longtemps. Le problème de cette évolution réjouissante est le décalage démographique qui en découle et qui pose de grands défis à notre système de prévoyance vieillesse. L’initiative sur les rentes résout ce problème en liant l’âge de la retraite à l’espérance de vie.

La démographie pose d’importants défis à l’AVS

Contrairement à ce qui se passait en 1948, lors de l’introduction de l’AVS, les hommes perçoivent aujourd’hui une rente pendant près de 20 ans en moyenne et les femmes pendant environ 23 ans. Parallèlement, le taux de natalité diminue. Cette évolution entraîne un déséquilibre qui met notre AVS dans une situation financière difficile. Si tout reste en l’état et sans réforme, l’AVS fera des déficits dès 2031 environ, selon les estimations de la Confédération.

D’ici 2050, les déficits devraient s’élever à plus de 100 milliards de francs, s’il n’y a pas d’économies ou nouveaux moyens financiers. Ni le Parlement ni le Conseil fédéral n’ont toutefois élaboré de solutions. La peur de perdre des points dans les sondages de popularité est trop grande. La politique accepte ainsi sciemment que toutes les personnes qui n’ont pas encore atteint l’âge de la retraite aujourd’hui ne recevront plus de rente AVS.

Au contraire, elle a augmenté les impôts pour assurer la transition à court terme. Les syndicats ferment complètement les yeux: l’initiative des syndicats pour une 13e rente AVS augmente les besoins financiers de l’AVS de 5 à 6 milliards de francs supplémentaires par an.

L’initiative sur les rentes résout le problème de l’AVS

Pour que notre système de prévoyance vieillesse soit adapté à la réalité d’aujourd’hui, l’âge de la retraite sera lié à l’espérance de vie, selon l’évolution démographique. Des pays comme l’Italie, le Portugal ou le Danemark ont déjà lié leur âge de la retraite à l’espérance de vie ou introduiront un tel mécanisme dans les prochaines années.

Cette approche est plus durable que la réduction des rentes ou l’augmentation des impôts et s’attaque à la racine du problème. Mais ce qui est important: contrairement aux augmentations radicales de l’âge de la retraite, l’initiative sur les retraites n’augmente l’âge de la retraite que d’un facteur de 0,8 par rapport à l’espérance de vie. Si, par exemple, l’espérance de vie augmente d’un mois, l’âge de la retraite sera augmenté de 24 jours. Ainsi, nous pouvons vivre plus vieux tout en passant à l’avenir, 20 % de notre vie à la retraite.

C’est pourquoi c’est à vous, chers lecteurs et lectrices, qu’il revient d’agir: dans de nombreux pays d’Europe occidentale, le couplage de l’âge de la retraite à l’espérance de vie est déjà une réalité. L’initiative sur les rentes est un pas modéré mais efficace pour garantir l’AVS de manière durable et équitable envers les générations. En outre, elle peut réduire l’immigration, car les employeurs peuvent recourir davantage à la main-d’œuvre qualifiée indigène. De plus, elle renforce la protection contre le chômage à un stade avancé de la vie professionnelle et contribue à lutter contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

«L’initiative sur les rentes résout ce problème démographique en liant l’âge de la retraite à l’espérance de vie.»

Votez, vous aussi, pour l’initiative sur les rentes afin de garantir notre système de retraite tout en créant de nouvelles opportunités pour les travailleurs âgés.

Anna Laura Ludwig,

responsable romande

initiative sur les rentes

Les plus consultés