À quoi pensons-nous lorsque nous imaginons la mobilité du futur? À des robotaxis qui circulent de manière autonome sur les routes, à des camions électriques et à hydrogène qui se déplacent sans diesel, à des voyages plus courts sans attente dans les embouteillages, etc. Ces visions ont un point commun: elles reposent sur une infrastructure routière stable et fiable.

Ce que l’avenir nous réserve

Ces visions montrent également que le transport routier en général et les routes nationales en particulier sont des secteurs d’avenir. En effet, elles permettent de faire évoluer les technologies existantes vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Ces développements sont déjà en cours aujourd’hui: par exemple, les émissions moyennes de CO2 des voitures de tourisme neuves ont diminué de 44 % entre 1996 et 2022.

mobilité: l’avenir repose sur des infrastructures stables et fiables.

Ces trends et les progrès réalisés ces dernières années en matière de technologies de propulsion alternatives sont positifs pour l’avenir. Mais pour cela, il faut disposer d’une infrastructure routière stable. Les investissements dans l’entretien et l’aménagement de nos routes, en particulier des routes nationales, comme le prévoit le Parlement avec le projet qu’il a adopté sur l’aménagement des routes nationales, sont donc indispensables pour développer l’efficacité climatique.

Promotion de la biodiversité

Les routes nationales ne contribuent pas seulement indirectement, en tant que base pour le développement de véhicules respectueux de l’environnement, à la promotion d’une nature et d’un climat sains. Elles donnent également des impulsions positives directes, par exemple en matière de protection des eaux ou de biodiversité. Les eaux usées des autoroutes sont collectées et traitées avant d’être rejetées dans les cours d’eau. Soit directement à côté de la chaussée, avec des talus servant de filtres naturels, soit via des installations spéciales de traitement des eaux usées routières.

Les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves ont diminué de 44 % entre 1996 et 2022.

Afin de promouvoir la biodiversité, 20 % des quelque 4300 hectares de surfaces vertes le long des routes nationales sont en outre délimités comme points forts de la biodiversité et entretenus de manière proche de la nature et spécifique au site. Par exemple, les cours d’eau peuvent être renaturés dans le cadre de projets d’assainissement. De plus, des mesures sont prises pour garantir des corridors faunistiques continus. Cela se fait par exemple à l’aide de passages sous ou au-dessus de l’autoroute.

Électricité propre et air pur

Les bords des routes nationales n’offrent pas seulement un habitat idéal pour les plantes et les animaux, ils se prêtent également à la production d’électricité renouvelable. En effet, les murs antibruit offrent justement des surfaces sur lesquelles il est possible d’installer des panneaux photovoltaïques et donc de produire de l’électricité solaire.

Nombre de ces surfaces sont d’ores et déjà mises à la disposition de tiers pour la production d’électricité. Avec l’extension des routes nationales, ces possibilités peuvent être encore plus exploitées. Il en va de même pour la réduction des émissions polluantes. En effet, celles-ci sont en grande partie générées lorsque le trafic est congestionné. Des mesures d’aménagement ponctuelles sur des tronçons routiers fortement surchargés, où les situations d’embouteillage sont particulièrement fréquentes, permettent de fluidifier le trafic. Cela signifie en même temps moins de freinages et de démarrages, ce qui permet d’émettre moins de polluants. L’homme et la nature en profitent tous deux.En raison des impulsions positives que l’aménagement ponctuel des routes nationales apporte non seulement à l’économie, aux PME, à l’environnement et à la nature, l’usam soutient les projets décidés par le Parlement.

Michèle Lisibach, usam