Publié le: 1 mars 2024

Une personne sur huit sans numérique

numérisation – En 2022, environ un tiers des personnes actives n’ont effectué aucune tâche manuelle. En comparaison européenne, la Suisse présente un faible risque d’automatisation.

Les personnes actives qui n’utilisent jamais d’ordinateur, de tablette ou de smartphone dans le cadre de leur activité professionnelle étaient minoritaires en 2022. Alors que 13 % des actifs n’effectuent jamais de tâches intellectuelles dans le cadre de leur travail, 31,4 % n’effectuent jamais de tâches manuelles.Pour une très faible proportion d’actifs, les activités professionnelles impliquent, selon leurs propres dires, beaucoup de routine ou peu d’autonomie. Ces deux aspects sont considérés comme des facteurs de risque pour l’automatisation. Ce sont là quelques résultats tirés de la publication de l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur le thème «Tâches, appareils numériques et risque d’automatisation au travail en 2022».

Autonomie et routine

Plus d’un tiers des personnes actives (35,6 %) travaillent tout le temps avec des appareils numériques. Seuls 13,3 % n’utilisent jamais de tels outils dans le cadre de leur activité professionnelle. Les jeunes les utilisent en moyenne plus souvent que les personnes plus âgées. La seule exception est la tranche d’âge des 15-24 ans, ce qui s’explique notamment par le fait que certains d’entre eux sont encore en apprentissage ou ont appris un métier artisanal ou de service, tandis que d’autres sont encore en formation, tout en exerçant des activités annexes dans des domaines plus manuels qu’intellectuels.

La moitié (49,8 %) des personnes actives déclarent consacrer au moins une partie de leur temps de travail à des tâches intellectuelles comme la lecture de documents techniques ou des calculs relativement compliqués. En revanche, 13 % n’effectuent jamais de telles tâches. C’est dans les sections économiques «Activités financières et d’assurance», «Information et communication» et «Activités spécialisées, scientifiques et techniques» que l’on consacre le plus de temps aux tâches intellectuelles.

les hommes et les ressortissants étrangers effectuent en moyenne plus souvent des tâches manuelles.

31,4 % des personnes actives n’effectuent jamais de tâches manuelles nécessitant de la force ou de la dextérité dans le cadre de leur travail. 15,4 % passent tout ou la plupart de leur temps à effectuer de telles tâches, 11,4 % au moins la moitié du temps. Selon leurs propres indications, les hommes effectuent plus souvent de telles tâches que les femmes et les ressortissants étrangers plus souvent que les Suisses. Une petite partie des personnes actives (4,9 %) estime que leur travail comporte une part de routine très importante. Et 9,2 % des actifs occupés déclarent avoir peu d’autonomie. En Suisse, 1 % des personnes actives ont à la fois une part de routine élevée et peu d’autonomie – deux facteurs de risque pour l’automatisation.

En comparaison européenne, la Suisse se place avec la Grèce (1,0 %) après le Luxembourg (0,9 %) et avant le Danemark (1,2 %), la Suède (1,3 %) et l’Italie (1,3 %) et se situe ainsi parmi les pays ayant la plus faible proportion d’employés présentant un risque élevé d’automatisation. C’est en Slovaquie (11,4 %), en Slovénie (5,6 %), en Irlande, en Roumanie et en République tchèque (5,1 % chacun) que cette proportion se révèle la plus élevée.

Com/réd

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