La Suisse se compose de villes avec leurs agglomérations et de zones rurales. Entre les deux, on observe souvent ce que l’on appelle un «fossé ville-campagne». Il s’agit de le combler à bien des égards. L’infrastructure de transport joue un rôle important pour y parvenir, notamment les routes nationales.

Dessertes des régions

Dans un premier temps, les routes nationales servent bien sûr à désenclaver les régions. Elles créent des liaisons rapides et efficaces entre les grandes agglomérations et permettent d’atteindre facilement toutes les régions du pays. Cela favorise la cohésion entre les différentes régions de notre pays. De plus, cette fonction de desserte des routes nationales permet aux régions isolées de rester accessibles et reliées entre elles. Et d’être approvisionnées en biens essentiels.

Décharger villes et villages

Dans les zones urbaines, les routes nationales s’étendent jusqu’aux agglomérations. Le trafic y est ensuite transféré vers le réseau de transport en aval. Pour éviter que les centres-villes ne se retrouvent engorgés, le trafic des routes nationales est lié à ce que l’on appelle les «projets d’agglomération». Ces projets ont pour objectif de préparer le trafic dans les agglomérations pour l’avenir. Pour ce faire, ils travaillent avec des plates-formes dédiées aux transports et qui permettent de passer d’un mode de transport à l’autre. Les offres de transport peuvent ainsi être reliées efficacement entre elles. Les routes nationales permettent de désengorger les zones habitées en les préservant du trafic d’évitement.

Grâce à son efficacité, le réseau des routes nationales garantit que le transport de personnes et de marchandises arrive à destination le plus rapidement et le plus facilement possible. Il évite ainsi que le trafic ne se reporte sur le réseau routier en aval, c’est-à-dire sur les routes cantonales et communales. Les zones habitées sont ainsi préservées d’un trafic excessif, et donc aussi de nuisances sonores et environnementales inutiles, gênantes et nocives.

Il en résulte aussi une revalorisation de l’urbanisme et un gain de qualité de vie pour les riverains.En revanche, si les routes nationales sont surchargées – ce qui est souvent le cas aujourd’hui, en particulier autour des grandes agglomérations – des embouteillages se forment sur l’autoroute. Celui-ci génère à son tour un trafic d’évitement.

Pour que l’effet de délestage joue à nouveau pleinement son rôle et que le trafic d’évitement puisse être réduit sur le réseau routier en aval, il est urgent de procéder à des augmentations ponctuelles de capacité. C’est là qu’interviennent les projets d’extension des routes nationales. Ces derniers ont été décidés par le Parlement dans les régions de Berne, Saint-Gall, Bâle, Schaffhouse, Lausanne et Genève.

Terres cultivables préservées

Ces projets sont baptisés des projets d’extension. Il ne s’agit donc pas de construire de nouvelles routes, mais d’agrandir celles qui existent déjà. Et de le faire quand c’est nécessaire et justifié. Ainsi, l’espace supplémentaire reste limité. Là où des surfaces d’assolement doivent être utilisées pour permettre les mesures d’aménagement, les cantons ont pour mission de les compenser. Là où de précieuses terres cultivables disparaissent, elles doivent être recréées ailleurs. Ainsi, il est garanti que toute la surface utilisée sera compensée.

L’usam favorable à ces projets

Quant à la faîtière des PME, elle s’engage, bien sûr, pour que la desserte de toutes les régions de Suisse soit assurée, que les zones habitées soient libérées du trafic d’évitement et que les possibilités de raccordement au trafic dans les agglomérations soient garanties. C’est pour toutes ces raisons qu’elle soutient les projets d’extension décidés par le Parlement, qui éliminent les bouchons et les ralentissements.

Michèle Lisibach, usam