Le premier mai 2024, j’ai enfin pris mes fonctions de nouveau directeur de l’usam. Et présenté la veille mes objectifs lors du Congrès suisse des arts et métiers. Un événement placé sous la devise «PME mobiles».
Être mobile, c’est aller de l’avant: or, nos PME sont de plus en plus freinées par la bureaucratie et la surréglementation. En dix ans, j’ai dirigé deux associations du secteur alimentaire. J’ai été presque chaque jour irrité par les obligations de déclaration excessives, les restrictions en matière de publicité et de vente, les obligations de preuve et de documentation toujours plus nombreuses dans la chaîne d’approvisionnement, et ainsi de suite. Cela a fait de moi un homme de conviction dans la lutte contre la bureaucratie galopante. En tant que directeur de l’usam, je poursuivrai ce combat de manière conséquente.
L’un des moyens de lutter contre l’excès de bureaucratie est d’alléger l’État, pour qu’il y ait moins de prescriptions et que la Confédération économise de l’argent. Un État allégé permet aussi de réduire la concurrence pour nos entreprises sur le marché du travail. Il en va de même pour la formation professionnelle: être mobile, c’est aller de l’avant. C’est pourquoi la promotion de l’apprentissage est à mes yeux une priorité absolue. Nous ne remédierons pas à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée avec des diplômés issus de filières «bien-être», mais avec des apprentis motivés qui sont en forme pour le marché du travail. Être mobile ne suffit pas: nous devons aussi aller dans la bonne direction. L’usam est sur la bonne voie avec ses thèmes stratégiques. Mais nous devons donner encore plus de poids à la politique énergétique. Car sans électricité, tout s’arrête. Cela vaut aussi pour la mobilité. Le oui au développement des énergies renouvelables, sur lequel nous voterons le 9 juin, s’avère nécessaire. Mais il faut aller plus loin: nous devons développer l’énergie de manière globale, sans interdire aucune technologie. Sinon, nous n’aurons ni approvisionnement énergétique durable, ni approvisionnement énergétique sûr.
J’assume la direction de l’usam à une époque où l’on entend souvent dire que l’économie a perdu sa crédibilité et sa confiance. Nous devons absolument corriger cela. Car sans la confiance du corps électoral, nous perdons des votes importants dans les urnes. Notre pays ne peut pas se le permettre. Mais je suis confiant, car l’économie, ce n’est pas seulement les grands groupes et leurs dirigeants, qui sont souvent sous les feux de la rampe de manière négative. L’économie, c’est aussi à 99 % nos PME et nos artisans, solidement ancrés dans la société. Je m’engagerai pour que les électeurs pensent à nouveau davantage à nos PME et à nos artisans en entendant le mot «économie». Comme lors de la votation sur les routes nationales, pour laquelle l’usam mène la campagne. Mais l’usam doit aussi être prête à lancer des référendums. C’est important pour notre travail avec le Parlement.
Un mot sur la future collaboration avec d’autres associations: l’an dernier, la campagne «Perspective Suisse» a jeté les bases d’un partenariat constructif entre les associations faîtières de l’économie. Or, dans un bon partenariat, il peut aussi y avoir des divergences d’opinion. Et nous devons toujours nous demander si cette collaboration sert nos PME. L’usam doit aussi pouvoir continuer
à défendre ses propres positions. Si nous ne sommes pas du même avis, nous le dirons
à nos alliés. De manière critique, mais constructive.
Ces prochains mois, je vais beaucoup voyager en Suisse et rendre visite aux membres de l’usam. Je veux comprendre où le bât blesse et promouvoir la cohésion au sein des arts et métiers. Pour cela, nous devons nous rencontrer régulièrement. Pour cela aussi, nous avons besoin de mobilité.
Je suis convaincu que nous irons de l’avant si nous maintenons la Suisse mobile et si nous nous engageons ensemble – jour après jour – pour des PME fortes dans ce pays. Vous pouvez compter sur mon engagement!
