Publié le: 7 juin 2024

En finir avec le temps perdu!

ROUTES NATIONALES – Des investissements ciblés dans le réseau permettent d’éliminer les embouteillages, de diminuer les ralentissements et de libérer ainsi des ressources pour des activités utiles, productives et innovantes.

Sur le chemin du travail, le matin, une colonne interminable de feux rouges s’étend devant vous. Il faut alors s’arrêter, alors que le temps file déjà à toute allure et que l’on n’avance plus guère. La plupart des gens connaissent cette situation et s’accordent à dire que les embouteillages représentent une perte de temps et d’énergie, mais surtout qu’on pourrait les combattre.

«l’économie et la société doivent payer de la même manière ce temps perdu.»

Les embouteillages coûtent du temps, et comme le temps, c’est de l’argent, les embouteillages entraînent également des coûts financiers élevés. Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), les embouteillages sur le réseau routier suisse entraînent chaque jour des retards de 200 000 heures.

Tout cela coûte à la Suisse la bagatelle de 3,1 milliards de francs chaque année. Plus d’un tiers de ces coûts sont générés par les seules routes nationales. Ils sont dus à des retards dans les livraisons de marchandises et du travail en plus pour les collaborateurs impliqués. Il n’y a donc pas que les marchandises qui souffrent dans les embouteillages. Ce qui est bien plus grave, ce sont les nombreux travailleurs qui passent des heures sur les routes chaque jour. Pensons à ce qui pourrait être réalisé grâce au temps gagné: tout le monde pourrait se consacrer à des activités plus productives. L’économie et la société doivent payer de la même manière pour ce temps perdu et les coûts qui en résultent. Il n’est pas difficile de comprendre que les engendrés par les retards se répercutent en fin de compte sur les prix des produits et des services payés par les consommateurs. C’est inéluctable!

Les embouteillages et leurs conséquences financières sont en grande partie dus à des surcharges de trafic. Celles-ci sont à l’origine des embouteillages dans 84 % des cas. Ce constat est particulièrement frappant si l’on considère l’évolution des embouteillages au cours des dernières années. Entre 2010 et 2019, les heures d’embouteillage sur les routes nationales ont plus que triplé, alors que les coûts qui en résultent sont aujourd’hui presque deux fois plus élevés qu’il y a dix ans.

Un projet qui permet d’avancer

Or les embouteillages ne se forment pas partout, mais uniquement à certains points nodaux qui ne peuvent temporairement pas absorber tout le trafic. La solution au problème des embouteillages et des coûts liés est donc évidente: il faut investir de cas en cas dans l’infrastructure – là où les embouteillages se produisent régulièrement.

C’est précisément l’objectif du programme de développement stratégique des routes nationales (Prodes). Dans le cadre d’une planification continue, il prévoit des projets visant à éliminer les goulets d’étranglement de manière ciblée. L’étape d’aménagement actuelle du Prodes des routes nationales comprend six projets dans les régions de Berne, Saint-Gall, Bâle, Schaffhouse et Lausanne-Genève. Le peuple suisse se prononcera du reste sur ces projets cette année encore.

Entre 2010 et 2019, les heures d’embouteillage sur les routes nationales ont plus que triplé.

Si les embouteillages sur le réseau des routes nationales sont éliminés de manière ciblée, le trafic pourra à nouveau s’écouler. En réduisant les embouteillages, les PME et les usagers pourront investir ce temps gagné dans des activités productives, se développer, devenir plus efficaces et ainsi rester agiles et innovantes.

Productivité et efficience: oui!

Pour toutes ces raisons, l’Union suisse des arts et métiers (usam) soutient activement le projet de développement des routes nationales. Il faut soutenir notre économie basée sur des PME productives, innovantes et agileMichèle Lisibach, usam

www.avancer-ensemble.ch

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