L’usam s’oppose au durcissement des dispositions relatives à la publication d’informations par les entreprises
Rassurer la planification des RH
STATUT S – Actuellement, les traÂvailÂleurs quittant le marchĂ© du travail dĂ©passe celui des entrants. La pĂ©nurie croissante de main-d’œuvre qualifiĂ©e se creuse. Parallèlement, une main-d’œuvre d’Ukraine (statut S) reste inexploitĂ©e. L’usam soutient l’objectif du Conseil fĂ©dĂ©ral qui est d’en intĂ©grer davantage au marchĂ© du travail.
Le taux d’emploi des personnes bénéficiant du statut S n’a cessé d’augmenter de juin 2022 à aujourd’hui. Fin avril 2024, près de 40 000 personnes bénéficiant d’un statut de protection en âge de travailler, âgées de 18 à 64 ans, séjournaient en Suisse. Le taux d’emploi n’était toutefois que de 24 %. Sans mesures, ce taux devrait atteindre environ 32 % fin 2024. Le Conseil fédéral a toutefois décidé de viser un taux de 40 %. L’usam soutient cet objectif et souhaite contribuer à augmenter le nombre de personnes actives bénéficiant du statut de protection S. Avec les mesures suivantes.
Amélioration du placement
Les mesures d’intégration, la formation et le travail rémunéré doivent permettre aux personnes en quête de protection en provenance d’Ukraine de mieux prendre part à la vie sociale et professionnelle de la Suisse et de développer leurs compétences. C’est aussi un investissement en vue du retour. Une mesure centrale profite mieux au marché du travail.
Une journée d’impulsion nationale en juin vise à un échange d’expériences entre les services cantonaux d’intégration, l’aide sociale, le service public de l’emploi et les partenaires sociaux. Les cantons doivent prendre des mesures pour une meilleure intégration professionnelle. Il s’agit d’optimiser l’exécution de l’obligation d’annonce des personnes admises à titre provisoire et des réfugiés auprès du service public de l’emploi. Et de l’étendre au groupe cible des personnes bénéficiant d’un statut de protection.
Mais il s’agit aussi d’améliorer l’information aux personnes avec statut S concernant les possibilités de soutien par les offices régionaux de placement ORP et la possibilité d’obligation de participer à des mesures d’intégration professionnelle. Dans le domaine de la formation, il existe des projets de reconnaissance des qualifications professionnelles qui soutiennent l’intégration professionnelle des personnes bénéficiant d’un statut S.
Le secteur des soins de longue durée étant particulièrement touché par la pénurie de personnel qualifié, le «projet d’innovation en soins de longue durée» de la Croix-Rouge suisse est conçu de manière à ce que les participants acquièrent une expérience professionnelle leur permettant d’obtenir soit une reconnaissance de leurs qualifications professionnelles, soit un diplôme d’auxiliaire de santé.
Pour soutenir l’entreprise
Les entreprises sont des partenaires décisifs dans l’amélioration du placement. Certaines branches comme la santé, l’hôtellerie et la gastronomie ont un besoin particulier d’accéder rapidement à de nouveaux travailleurs qualifiés. Les conditions préalables sont des connaissances linguistiques approfondies dans la langue du pays concerné (importantes par exemple pour des raisons de sécurité au travail), des connaissances spécialisées / des intérêts correspondants sur lesquels il est possible de s’appuyer pour une formation et une formation continue, la familiarisation avec les normes de travail locales, ce qui ne devrait guère poser de problème, et la clarté quant aux conditions imposées par les autorités pour l’emploi d’une personne ayant le statut S.
Il serait utile d’alléger les prescriptions en la matière, afin qu’il n’y ait plus à l’avenir qu’une simple obligation d’annonce, et non plus d’autorisation. Une motion en ce sens de la Commission des institutions politiques du Conseil national est en cours de discussion. L’usam la soutient. L’autorisation qui doit être demandée au canton compétent est remplacée par une simple déclaration.
Tout le monde profite de la suppression de cette exigence.
Les PME et les petites entreprises n’ont pas de service du personnel ou d’employés qui pourraient demander une autorisation. Elles risquent d’ommettre de faire cette demande, ce qui aurait des conséquences négatives pour les personnes concernées.
Tout le monde profite de la suppression de cette exigence. L’annonce elle-même reste obligatoire, afin que les services compétents des cantons soient informés de qui travaille où. Deuxièmement, les entreprises ont besoin d’une certaine sécurité de planification. Si le statut S devait un jour être abrogé et que les personnes concernées devaient retourner en Ukraine, les entreprises ont besoin, dans l’idéal, d’un temps de réaction d’un an.
Dieter Kläy, usam
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