L’usam salue le «OUI» à EFAS et déplore le «NON» aux objets relatifs au droit du bail
Une fois OUI, deux fois NON
Votations – La loi sur l’électricité assure un développement rapide de la production d’électricité en hiver. Ce pas dans la bonne direction mérite de passer ce dimanche (9 juin) dans les urnes. En revanche, les deux initiatives sur la santé s’avèrent dangereuses et il faudra les rejeter.
Imaginez la situation – c’est l’hiver et la Suisse manque d’électricité. Une pensée des plus désagréables. Le rationnement serait vécu comme une réalité dans une situation de pénurie. Dans les cas extrêmes, on pourrait même aller jusqu’à la mise hors service temporaire de régions entières avec une liste planifiée des zones progressivement en black-out.
Cela semble extrême, mais il n’y a là rien d’absurde. Les discussions de l’hiver 2022/23 résonnent encore. On les a peut-être jugées exagérées sur le moment. Toujours est-il que la Suisse a besoin de plus d’électricité, surtout si l’on veut s’affranchir des énergies fossiles et décarboner l’économie.
Eau, vent, soleil et biomasse: poser les bonnes bases
La loi sur l’électricité soumise au vote dimanche (9 juin 2024) constitue une étape importante dans cette direction. Elle augmente la production d’électricité et réduit la dépendance au pétrole et au gaz – et donc à l’étranger. La loi pose des objectifs de développement contraignants pour la production d’électricité jusqu’en 2035 et 2050. Elle pose les bases d’une production accrue d’électricité à partir d’eau, de soleil, de vent et de biomasse.
L’encouragement à la production électrique s’avère concret. Il s’agit de 16 projets hydroélectriques, des installations éoliennes et solaires alpines. En cas de menace de pénurie, la loi prévoit différentes mesures pour garantir l’approvisionnement en électricité. Cela peut aller de la constitution d’une réserve d’énergie à une augmentation temporaire de la production hydroélectrique. À plus de 80 %, la nouvelle production concernera du solaire sur les infrastructures, toits et façades – et non des installations dans la nature.
Autre avantage, la loi sur l’électricité n’exige pas de nouvelles taxes. Elle protège plutôt la population contre les fortes fluctuations des prix de l’énergie et de l’électricité d’origine externe. Un approvisionnement en électricité fiable et abordable constitue la base d’une économie prospère, et garantit notre qualité de vie élevée et notre prospérité. Il est donc logique de voter OUI à la loi sur l’électricité ce dimanche. Elle nous aide à court et moyen terme et représente un pas dans la bonne direction. À long terme, de nouvelles centrales nucléaires seront clairement nécessaires.
Non au rationnement!
L’initiative pour un frein aux coûts de la santé est séduisante. Mais cette proposition est bien trop bornée. Concrètement, elle veut lier les coûts de l’assurance de base à l’évolution de l’économie et des salaires. Mais cela ne signifie pas qu’un assuré doive payer moins pour l’assurance de base. L’initiative vise plutôt à ce que l’assurance de base obligatoire ne prenne plus en charge certaines prestations de santé.
Cela conduira inévitablement à une médecine à deux vitesses. Seuls ceux qui payeront pourront continuer à bénéficier d’une qualité élevée et d’un accès en temps utile aux traitements nécessaires. Le vieillissement démographique de notre société et la progression des coûts entraîneront une hausse des prix de l’assurance de base plus importante que celle des salaires moyens. Conséquence de ce plafonnement des coûts, des prestations devraient être arbitrairement supprimées de l’assurance de base. Or, le report d’interventions et de traitements est très dangereux. Un NON à l’initiative sur le frein aux coûts se justifie de toute évidence.
La classe moyenne payera
Dans la foulée, on rejettera l’initiative du PS sur les primes. On devrait l’appeler «initiative sur l’augmentation des coûts». Elle se contente d’une lutte contre les symptômes et coûtera la bagatelle de milliards de francs. L’explosion encore plus forte des coûts de la santé est programmée. En 2030, on en sera chaque année à douze milliards de francs à charge de la Confédération et des cantons. Chaque année, la hausse reprendra. C’est deux fois plus que ce que coûte la 13e rente AVS par an.
La facture comprendra une TVA jusqu’à 2,3 points de pourcentage plus élevée et des impôts cantonaux revus à la hausse, car les cantons doivent payer un tiers des réductions de primes. Rien qu’avec la TVA, un ménage moyen payera 1200 francs de plus par année. Il ne restera plus qu’à la classe moyenne et aux PME de passer à la caisse.
L’initiative crée de fausses incitations. C’est flagrant. La motivation pour un comportement responsable face aux coûts fond comme neige au soleil. Pire: les cantons qui maîtrisent leurs coûts de santé seront pénalisés. Ils devront subventionner les contributions fédérales de manière croisée, ce dont profiteront les cantons dont les coûts s’avèrent plus élevés. Toute incitation à économiser sera réduite à néant. Il est crucial de voter NON à l’initiative sur les primes, et de rejeter unemédecine à risques et ses effets secondaires nocifs.
sgz/jam
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