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Valoriser les espaces de liberté
politique industrielle – Même si on ne cesse de le clamer haut et fort, la politique industrielle nuit à la Suisse. Il vaut bien mieux travailler constamment à l’amélioration des conditions-cadres économiques. Et bien sûr, réduire la bureaucratie. Telle serait une réponse adéquate à la politique industrielle menée par de nombreux acteurs économiques.
Tels des jumeaux: le subventionnement et le cloisonnement. On fête à nouveau leur anniversaire au plan international. Les États-Unis, l’UE et la Chine ont tous introduit des mesures de politique économique au cours des dernières années – afin de protéger les structures industrielles existantes ou d’en développer de nouvelles. Ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère: 100 % de droits de douane sur les véhicules électriques, des millions pour les fabricants de puces informatiques, la préférence accordée aux fabricants locaux sur les marchés publics – voilà ce qui se passe!
Et ce n’est pas nouveau: mais tandis qu’autrefois, c’était surtout l’industrie textile, la construction navale ou l’extraction du charbon qui étaient protégées ou encouragées, on trouve aujourd’hui de plus en plus d’investissements dans le climat et l’énergie ainsi que pour les infrastructures. La politique industrielle a le vent en poupe dans le monde entier.
Maintien néfaste des structures
La Suisse n’est pas à l’abri de ces risques: deux motions parlementaires demandent de soutenir la production d’acier en Suisse – avec les arguments de préserver les emplois et de mieux orienter la production vers des critères écologiques. Même si l’on peut compatir avec les entreprises et les travailleurs concernés, il faut rejeter le subventionnement. Car il conduit à un maintien de structures qui, en fin de compte, ne peuvent survivre qu’avec toujours plus d’argent des contribuables.
La politique industrielle est néfaste pour notre pays. Comment les décideurs politiques peuvent-ils savoir, lors de l’octroi de subventions, quels sont les secteurs économiques les plus prometteurs pour l’avenir? Au lieu d’une approche bottom-up par une multitude d’investisseurs, c’est l’État qui détermine top-down ce qui mérite d’être subventionné.
Cela ne correspond pas à notre conception fédérale de l’État, basée sur la subsidiarité. De plus, les subventions, qui sont financées par les impôts, ôtent des ressources aux privés. La part de l’État dans les décisions économiques augmente.
Oligopole et cloisonnement
Le cloisonnement n’est pas plus efficace. Sur un marché cloisonné, les prix sont généralement plus élevés et la qualité, plus faible en raison d’une intensité concurrentielle plus faible: en tant que fournisseur, on peut se le permettre puisque l’on opère dans un secteur protégé.Ne pas pouvoir bénéficier de subventions et être exposé aux vents violents de la concurrence reste désagréable.
Mais nous en profitons tous: en tant que contribuables, consommateurs et acheteurs de prestations. C’est vrai sur un marché suisse restreint. La concurrence peut toujours jouer dans les grandes économies fermées en raison du nombre de fournisseurs. Mais en Suisse, on tend à l’oligopole en cas de cloisonnement.
On profite aussi des importations
Si les autres pays subventionnent leurs industries, nous pouvons importer à moindre coût. L’idée que «les exportations sont bonnes et les importations, mauvaises» montre ses limites. Car les importations apportent un bénéfice direct. On importe des biens pour générer des bénéfices par leur utilisation ou leur consommation. Les produits importés, subventionnés par les pays d’origine et qui ne sont de toute façon pas fabriqués en Suisse, comme les voitures électriques, nous aident à atteindre les objectifs climatiques à moindre coût.
Miser sur les conditions-cadres
La stratégie de la Suisse dans le contexte international ne consiste pas à s’aligner sur une politique industrielle, mais – cela semble presque ennuyeux, sans l’être – à travailler constamment à l’amélioration des conditions-cadres. Les entreprises prospèrent là où elles ont acquis des avantages concurrentiels. Pour les mettre en œuvre, il faut des idées et des espaces de liberté. Le maintien et le développement de ces espaces sont toutefois sous pression chez nous. On parle de bureaucratisation. Tout ce qui peut la diminuer constitue une réponse adéquate de la Suisse à la politique industrielle de ses nombreux partenaires commerciaux
Patrick DĂĽmmler, usam
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