Le Conseil national opte pour le moindre mal â mais une réforme structurelle de lâAVS sâimpose
Autoroutes: faisons sauter les bouchons!
Tous les jours, des automobilistes sont coincĂ©s dans les bouchons aux heures de pointe. Nous sommes tous aux premiĂšres loges pour constater les limites de notre rĂ©seau routier, qui ne correspond plus aux besoins dâune Suisse de neuf millions dâhabitants. Il ne peut plus faire face aux surcharges chroniques de trafic, malgrĂ© des mesures prises pour optimiser le flux de voitures comme les systĂšmes dâharmonisation de la vitesse ou les rĂ©affectations temporaires de bandes dâarrĂȘt dâurgence.
Construit il y a plus de soixante ans, notre rĂ©seau routier est vieux, dĂ©passĂ© et paralysĂ©. Prenons lâA1: elle a Ă©tĂ© conçue pour accueillir un trafic quotidien de 20 000 vĂ©hicules, alors quâaujourdâhui elle en supporte prĂšs de 100 000.
Mais lâA1 nâest pas la seule autoroute Ă causer des migraines aux automobilistes. En 2023, la durĂ©e des bouchons a atteint 48 807 heures, soit lâĂ©quivalent dâenviron cinq ans et demi! Une augmentation record de 22,4 % par rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. PrĂšs de 87 % des embouteillages sont dus Ă une surcharge de trafic. Sans parler des accidents.
Les bouchons Ă rĂ©pĂ©tition coĂ»tent cher, trĂšs cher Ă notre Ă©conomie et Ă la sociĂ©tĂ©. 50 000 heures dâattente Ă©quivalent Ă plus dâun milliard de coĂ»ts. Le personnel et les livraisons sont bloquĂ©s sur les routes. Les dĂ©lais ne sont pas respectĂ©s. Tout ceci pĂ©nalise la productivitĂ© de nos entreprises et entraĂźne dâinĂ©vitables rĂ©percussions sur les prix et le pouvoir dâachat. En outre, les bouchons sur lâautoroute ont des consĂ©quences sur les routes secondaires.
Le trafic dâĂ©vitement engendre dans nos villages non seulement des pollutions sonores et atmosphĂ©riques, mais aussi des risques considĂ©rables pour la sĂ©curitĂ©. Le trafic routier doit se concentrer sur les autoroutes et non pas se reporter sur les zones dâhabitation.
Nous avons pris un gros retard dans la modernisation de notre rĂ©seau routier. Et la situation va encore sâaggraver et les embouteillages, sâaccentuer. En effet, une hausse de la demande de 11 % est attendue dans le trafic de personnes et de 31 % dans le transport de marchandises dâici 2050.VoilĂ pourquoi, le Conseil fĂ©dĂ©ral et le Parlement proposent par exemple dâinvestir 5,3 milliards dans lâĂ©largissement de six tronçons dâautoroute dont lâaxe Le Vengeron-Nyon.
Ce dĂ©veloppement est essentiel pour rĂ©pondre aux exigences de la mobilitĂ©. Et pourtant, cette extension est contestĂ©e par le camp rose-vert, et par des associations environnementales. Ils estiment que cet Ă©largissement va Ă lâencontre des mesures pour la protection du climat. Or, ce sont bien les bouchons qui sont nuisibles Ă lâenvironnement! Avec les nombreux arrĂȘts et redĂ©marrages, ils font grimper la consommation dâessence et de diesel des vĂ©hicules, ce qui provoque une hausse des Ă©missions de CO2.
Il est important de savoir que ces rĂ©alisations nâimpliqueront aucune charge supplĂ©mentaire ni pour les contribuables ni pour les entreprises. Elles sont financĂ©es par les taxes et redevances (surtaxe sur les carburants vignette autoroutiĂšre) dĂ©jĂ versĂ©es par les usagers de route.
Ce financement est dâores et dĂ©jĂ garanti. Il est issu du Fonds pour les routes nationales et le trafic dâagglomĂ©ration (FORTA) spĂ©cialement constitueÌ aÌ cet effet et ne grĂšve donc pas les finances de la ConfĂ©dĂ©ration.
Croire que le rail peut absorber la croissance du trafic est une illusion. Il nâest pas question dâopposer la voiture au train: câest une vision qui appartient au passĂ©. Notre pays aurait tout Ă perdre dâune nouvelle guerre entre les diffĂ©rents de mode de transport. Tant le rĂ©seau routier que le rĂ©seau ferroviaire sont nĂ©cessaires et complĂ©mentaires. Ces deux doivent ĂȘtre adaptĂ©s aux besoins.
Nos routes nationales sont lâĂ©pine dorsale de notre systĂšme de transports, et vitales pour notre Ă©conomie. Il est urgent et indispensable de les rendre plus efficaces par des amĂ©nagements ciblĂ©s. Faisons donc sauter les bouchons. Un rĂ©seau routier performant contribue incontestablement Ă la prospĂ©ritĂ© de nos entreprises. Un refus dans les urnes conduirait Ă lâasphyxie de notre mobilitĂ©. Et nos PME auraient tout Ă perdre.
Communiqués de presse
Stop à la réglementation en matière de durabilité
L'initiative des Jeunes socialistes détruit l'esprit d'entreprise
Succès pour les PME suisses: la CER-CE rejette la loi sur lâexamen des investissements étrangers
Pas d'augmentation des charges salariales, mais le financement de l'AVS reste en suspens
LâUnion suisse des arts et métiers dit OUI au projet de loi sur lâe-ID