OUI à la suppression de la valeur locative
Apprentis: des «êtres vulnérables»?
APPRENTISSAGE DUAL – En juillet, le syndicat Unia communiquait sur le stress et l’épuisement dans la formation professionnelle. Selon une enquête menée auprès de 1100 apprentis, 92,4 % des sondés souffrent de stress au travail. L’usam rejette catégoriquement cette critique globale de la formation duale.
Selon Unia, «les horaires de travail excessifs et les bas salaires des apprentis» caractérisent le travail quotidien des jeunes en Suisse. La majorité des apprentis gagnent moins de 999 francs par mois de la première à la quatrième année de formation. Et un sur vingt gagne même moins de 500 francs. Près de la moitié des apprentis auraient un problème avec les horaires de travail trop longs. Pire, 27,9 % des femmes et 7,8 % des hommes disent avoir été victimes de harcèlement. Le racisme toucherait 35,3 % des apprentis. Et 54,9 % d’entre eux indiquent que leur entreprise n’aurait encore jamais été contrôlée par l’Office de la formation professionnelle. Malgré cela, 65,5 % des apprentis se disent satisfaits de leur formation.
Au final, il ressort de cette étude une image déformée des conditions de travail des apprenants. Unia présente les apprentis comme des êtres particulièrement vulnérables. «Les apprentis en Suisse ne vont pas bien», concluent les syndicats, dont les revendications se résument à exiger «une meilleure protection de la santé» ainsi que «des contrôles plus nombreux et de meilleure qualité des conditions de travail». Soit dans l’optique de la gauche: «plus de réglementations».
Des méthodes discutables
À quelques exceptions près, les médias n’ont même pas repris ou commenté cette étude tendancieuse. Néanmoins, la condamnation en bloc des formateurs, notamment sur le prétendu manque de contrôles des autorités cantonales, nécessite quelques clarifications. Les cantons octroient l’autorisation de former aux entreprises formatrices et vérifient si les conditions pour former des apprentis sont en principe remplies. Une fois l’autorisation de former accordée, des contrôles sporadiques sont effectués.
Selon Unia, l’enquête a suivi une «approche participative» et «a impliqué les apprentis dans la concep-tion du questionnaire». Ce qui reste peu clair, en revanche, c’est ce qui a été demandé concrètement aux apprentis et comment ces questions ont été élaborées. Les données sont subjectives et laissent la place à une grande marge d’interprétation. Comment définit-on précisément le «stress» ou la «satisfaction par rapport à la formation»?
Autre flou: l’insatisfaction générale est-elle exclusivement liée aux conditions d’enseignement ou à l’environnement privé ou scolaire? Une approche scientifique présenterait les choses de manière bien différente.
La formation et les salaires
Dans l’apprentissage, l’accent est mis en premier lieu sur l’acquisition de savoirs et de compétences en plus des premières expériences du monde du travail. La priorité est donnée au fait d’apprendre et non au salaire, qui est fixé par les branches. Cela implique une certaine pression, car l’apprentissage prépare à la vie professionnelle et à la vie active.
Une bulle de protection
L’étude recommande dans ses conclusions d’augmenter encore et encore la protection de la santé au travail. Or c’est précisément dans ce domaine que beaucoup d’efforts ont été consentis ces dernières années, en particulier sur les travaux dangereux. En 2023, une ordonnance est entrée en vigueur au sujet de la charge psychique et physique.
Plus de 200 000 apprentis suivent actuellement une formation professionnelle. Comme partout ailleurs, on trouve toujours quelques brebis galeuses parmi les entreprises formatrices. Elles doivent respecter le cadre légal. Mais en général, elles le font et se montrent tout aussi respectueuses du contrat d’apprentissage et de leurs collaborateurs au quotidien. Globalement, il n’y a rien de plus intégrateur et de plus riche en opportunités pour les jeunes professionnels que l’apprentissage dual. Aucune étude, aussi biaisée soit-elle, n’y changera quoi que ce soit.
Dieter Kläy, usam
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