Deux tiers des jeunes en Suisse et de nombreux adultes optent pour une formation professionnelle initiale. Elle leur permet d’entrer dans le monde du travail. La culture générale en constitue une partie importante. Une révision doit permettre d’anticiper les changements sur le marché du travail et dans la société.
Concrètement, la culture générale, en tant que composante des formations professionnelles initiales, s’oriente vers le vécu des apprenants. En règle générale, elle est enseignée dans les écoles professionnelles à raison de 120 leçons par an. L’objectif est de développer les compétences. Leur acquisition doit permettre aux personnes en formation d’accéder au monde du travail, de s’y maintenir et de s’intégrer dans la société. La réforme vise à renforcer la place de l’enseignement de la culture générale (ECG) dans la formation professionnelle initiale. La formation générale doit être axée sur l’acquisition de compétences. L’étendue et les domaines d’apprentissage «langue et communication» et «société» doivent être maintenus.
Dans le domaine de formation «langue et communication», l’accent devrait être mis sur le renforcement des capacités de communication dans la langue nationale concernée. Les différences entre les formations initiales de deux, trois et quatre ans en ce qui concerne les exigences de la formation et de la procédure de qualification doivent être mises en évidence dans le plan d’études cadre.
Point de vue de l’usam
L’Union suisse des arts et métiers (usam) salue les efforts visant à renforcer le caractère obligatoire et l’assurance qualité de l’ECG. Mais la faîtière des PME et de l’artisanat demande aussi que la réglementation d’exception permettant un enseignement intégré soit maintenue à l’avenir. La suppression de la CG intégrée à l’heure actuelle n’est pas pertinente, étant donné que tant le commerce de détail que le commerce en général ont subi des réformes fondamentales et n’ont commencé les nouvelles formations que récemment, respectivement en 2022 et 2023.
l’usam demande que la réglementation d’exception permettant un enseignement intégré soit maintenue à l’avenir.
L’usam soutient ainsi les prises de position des organismes responsables Formation du commerce de détail suisse (FCD), Formation des employés de commerce suisses (FECS) ainsi que la Conférence suisse des écoles professionnelles commerciales (CSEPC). Il s’agit maintenant tout d’abord de s’assurer que les écoles professionnelles mettent en œuvre avec succès le changement de méthode et acquièrent de l’expérience. De plus, rien ne prouve que les diplômés d’une CG intégrée ont acquis moins de compétences en culture générale que les diplômés de professions avec CG séparée. Les autres formes de mise en œuvre ne semblent pas avoir d’influence négative sur la réalisation des objectifs d’apprentissage. Dieter Kläy, usam