Dès 1994, l’Union suisse des arts et métiers (usam) a exigé l’équivalence entre la formation académique et la formation professionnelle. Depuis 2006, ce principe est ancré dans la Constitution fédérale. La Confédération et les cantons veillent ensemble à la qualité élevée et à la perméabilité de l’espace suisse de formation et s’engagent pour que les voies de formation générale et professionnelle bénéficient d’une reconnaissance sociale équivalente.

La maturité professionnelle (MP), qui fait actuellement l’objet d’une révision, est l’une des expressions de cette équivalence.

Les titulaires d’un tel certificat fédéral de maturité professionnelle disposent d’une double qualification. D’une part, ils ont terminé un apprentissage professionnel et se sont qualifiés par le biais d’un certificat fédéral de capacité.

D’autre part, l’accès aux hautes écoles spécialisées leur est garanti. Les cinq orientations suivantes peuvent être choisies:

1. technique, architecture et sciences de la vie;

2. nature, paysage et denrées alimentaires;

3. économie et services (type économie ou type services);

4. arts visuels et arts, etc.;

5. santé et social.

Avec un examen complémentaire, un diplôme de MP permet en outre d’accéder à toutes les hautes écoles universitaires suisses.

Réforme nécessaire

L’ordonnance sur la maturité professionnelle fédérale en vigueur date du 24 juin 2009 et le plan d’études cadre de 2012. Ces deux documents ont pris de l’âge et sont désormais soumis à une révision. L’usam soutient cette réforme ainsi qu’une révision et un ajustement du domaine de base et des compétences interdisciplinaires dans l’optique de l’aptitude aux études. À noter, le fait que l’anglais devienne une troisième langue obligatoire dans la MP est dû à l’évolution du monde professionnel moderne.

Pour l’usam, la maturité professionnelle est une voie possible qui doit être développée. Une autre est la promotion des écoles supérieures et des examens professionnels, de la formation professionnelle supérieure dans son ensemble.

l’usam soutient la réforme de la maturité professionnelle 2030, qu’elle estime réussie dans son ensemble.

Les associations professionnelles et les entreprises n’ont pas seulement intérêt à former le plus grand nom-bre possible de professionnels spécifiques à la branche, mais l’objectif doit être tout autant de garder ces personnes dans les branches et de développer leurs capacités de gestion.

Au cours des cinq prochaines années, environ 90 000 PME seront concernées par le règlement de leur succession. Cela nécessite non seulement du personnel qualifié, mais aussi des cadres qui se perfectionnent afin de pouvoir assumer les postes de direction correspondants dans les entreprises.

Dans l’ensemble, l’usam soutient la réforme réussie de la maturité professionnelle 2030. Elle a pris position en conséquence lors de la procédure de consultation qui s’est achevée le 24 juillet.

Dieter Kläy, usam