Publié le: 4 octobre 2024

L’édito

Après la votation, c’est déjà avant la votation

Revenons sur nos pas: en septembre, les électeurs ont rejeté la révision de la LPP. Une nouvelle tentative de réforme du 2e pilier ne devrait plus revenir à l’ordre du jour ces prochaines années. Certes, les syndicats et la cheffe du DFI prônent désormais des révisions par petites étapes et en faisant abstraction du taux de conversion. Mais la baisse du taux de conversion et les autres points faisaient partie intégrante d’un compromis. Les révisions ponctuelles sans adaptation du taux de conversion doivent être rejetées. L’accent doit maintenant être mis sur la réforme structurelle de l’AVS. Il faut tirer les leçons de l’échec de la réforme de la LPP: cela ne vaut pas la peine de faire des concessions à la gauche et d’aboutir à des compromis qui divisent les entrepreneurs. Pour les futures réformes, le consensus entre employeurs et partis bourgeois figurera au premier plan.

Le rejet de l’initiative sur la biodiversité est réjouissant. L’usam a soutenu l’Union suisse des paysans dans sa lutte victorieuse. Ce texte ne concernait pas seulement la biodiversité dans l’agriculture, mais aussi la conservation des monuments historiques et la protection des sites. Son acceptation aurait entravé ou rendu impossibles d’innombrables projets. À Soleure, une route de contournement acceptée par le peuple n’a pas pu être construite par ordre du juge. De telles situations se seraient multipliées avec cette initiative. Je suis soulagé que ce scénario ait pu être évité.

Il sera aussi question de routes lors du prochain scrutin: le 24 novembre, nous voterons sur l’étape d’aménagement 2023 pour les routes nationales. Ce dernier permettra d’éliminer les goulets d’étranglement, d’améliorer la fluidité du trafic et de renforcer la sécurité. Ce projet est important pour l’économie: nos entreprises sont tributaires d’une infrastructure de transport fonctionnelle et efficace.

Les routes nationales représentent moins de 3% des routes, mais gèrent plus de 70% du trafic de marchandises. Les autoroutes sont de vraies artères pour l’économie. L’entretien régulier des autoroutes et l’élimination des goulets d’étranglement est névralgique. Les investissements pour l’entretien et l’élimination des goulets d’étranglement sont planifiés dans le Programme de développement stratégique (Prodes). Il s’agit d’une planification en continu pour les autoroutes. Les six projets partiels contre lesquels les organisations de protection de l’environnement ont lancé un référendum y sont eux-mêmes intégrés.

La moitié des projets se matérialisent sous la forme de tunnels. Ces projets et les autres projets partiels déchargent les localités, ménagent les terres cultivables, réduisent les nuisances sonores et permettent d’assainir et d’entretenir les infrastructures de transport existantes. La suppression des goulets d’étranglement permet de réduire le trafic en accordéon sur les autoroutes. Il y a donc moins d’accidents et moins d’émissions de CO2. De plus, les projets de construction sont déjà payés – par les automobilistes via le Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (Forta). Les personnes qui ne conduisent pas en profitent aussi. Ainsi, les quartiers qui souffrent aujourd’hui du trafic d’évitement seront délestés et la qualité de vie de la population augmentera. Le 24 novembre, nous pouvons faire développer notre système de transport et faire avancer la Suisse.

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