
Le goût du véritable leadership
Tessin – Massimo Suter, restaurateur tessinois, analyse les défis et les opportunités pour les restaurateurs et les entrepreneurs curieux et entreprenants.
internationalisation – Selon une étude menée par la HEG-FR, un tiers des PME réalisent trois quart de leur chiffre d’affaires à l’étranger. Et l’envie de continuer à faire du business au loin.
Le rapport SIES étudie les PME suisses qui exportent leurs produits ou leurs services à l’international. Les chercheurs de la HEG-FR ont analysé le comportement des 476 entreprises regroupées dans deux clusters en fonction du degré d’internationalisation. Une répartition par régions permet de catégoriser les PME dans deux clusters: les PME peu internationalisées et celles qui ont une forte présence mondiale. Il est intéressant de constater que les PME à forte présence mondiale réalisent près de trois quarts de leur chiffre d’affaires à l’étranger. Cet indicateur est divisé par trois dans le cas des PME peu internationalisées.
Cette étude met en lumière une différence fondamentale entre ces deux clusters: le moment auquel les PME développent leurs activités à l’étranger. Alors que les PME à forte présence mondiale entament leur processus d’internationalisation très tôt, soit dans les quatre ans suivant la création de l’entreprise, les PME peu internationalisées attendent presque deux fois plus de temps. En effet, les PME peu internationalisées commencent leur expansion à l’étranger après plus de sept ans. Autre aspect remarquable, les PME à forte présence mondiale utilisent deux à trois stratégies différentes pour approcher les régions dans lesquelles elles développent leurs activités. Leurs manières d’agir se révèlent plus risquées et sont caractérisées par une orientation entrepreneuriale marquée. De manière générale, les PME à forte présence mondiale sont plus proactives et innovantes.
Depuis 2019, les auteurs constatent que ce sont les PME internationales qui ont consacré le plus d’efforts à la numérisation (qui concerne les infrastructures, les processus et aussi la culture d’entreprise).
«À la différence de la situation en 2019, l’e-commerce était utilisé pour prospecter en Europe occidentale. Désormais, le commerce en ligne est de plus en plus utilisé en dehors de l’Europe, notamment en Amérique du Nord», constate Pascal Wild, coauteur du rapport SIES. «Le plus grand changement par rapport à 2019 intervient dans l’intégration numérique des clients. Celle-ci se traduit par des offres de plus en plus individualisées grâce aux données, au détriment des pages Web et interactions via des canaux standardisés.»
Pour répondre aux besoins des entreprises, la HEG-FR a d’ailleurs mis sur pied une formation postgrade en management de la transformation numérique afin d’accompagner ces changements au travers d’enseignements et de partages d’expériences.
Une autre catégorie a attiré l’attention des chercheurs : les micro-entreprises de moins de dix collaborateurs qui ont connu une forte augmentation ces quinze dernières années. Malgré leur taille modeste, près de la moitié d’entre elles exercent des activités dans plus de dix pays et plus de trois régions du monde. Ces micro-entreprises misent sur leurs compétences clés et externalisent souvent une grande partie des activités de leur processus de création de valeur à des entreprises partenaires.
Elles sont actives dans le commerce, l’industrie, les technologies de l’information et la communication (TIC) ou les services de conseil et réalisent en moyenne entre un et cinq millions de chiffre d’affaires. Elles commencent à se lancer sur les marchés étrangers deux ans seulement après leur création. En raison de leur orientation internationale déjà importante, il n’est pas surprenant que ces entreprises aient une volonté renforcée de développer leur activité internationale à l’avenir.
L’enquête SIES – Swiss International Entrepreneurship Survey analyse l’internationalisation des entreprises suisses. Elle compile les données de la HEG-FR (les cinq premières enquêtes SIES), des informations de Dun & Bradstreet, ainsi que les résultats d’une vaste enquête quantitative. Cette enquête a été menée pour la sixième fois et permet des comparaisons avec les rapports établis en 2007, 2010, 2013, 2016 et 2019.
Com/réd
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