Publié le: 4 octobre 2024

Essentiel pour la cohésion de la Suisse

un oui unanime – Les gouvernements cantonaux (CdC) soutiennent les projets décidés par le Parlement pour assurer la sécurité des routes nationales et le crédit d’engagement nécessaire de 5,3 milliards de francs.

«Le trafic sur le réseau des routes nationales a plus que quintuplé au cours des six dernières décennies», relèvent d’une seule voix les membres de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) – dont les cantons de Berne, Saint-Gall, Schaffhouse, Bâle-Campagne et Vaud-Genève, directement concernés par le projet PRODES des routes nationales. Aujourd’hui, en raison de la surcharge de trafic, des bouchons et des ralentissements se produisent systématiquement sur les tronçons de routes nationales très fréquentés. Il est nécessaire de redimensionner le réseau autoroutier sur ces points névralgiques. Les cantons soutiennent les projets d’aménagement décidés par le Parlement et un crédit d’engagement nécessaire de 5,3 milliards de francs. Cet argent est donc à disposition et réservé à l’élimination des goulets d’étranglement.

Les limites sont atteintes

La CdC reconnaît l’importance d’un réseau de routes nationales fonctionnel, tant pour le trafic que pour l’économie nationale. En 2023, environ 45% des kilomètres parcourus dans l’ensemble du trafic routier privé et environ 73% du trafic de marchandises côté route ont été effectués sur les routes nationales, bien que celles-ci ne représentent qu’à peine 3% de la longueur de l’ensemble du réseau routier.

«Les autoroutes suisses présentent donc des structures capitales pour l’économie nationale», soulignent les gouvernements cantonaux. La fonction des routes nationales pour la cohésion de la Suisse s’avère névralgique selon la CdC: ce réseau permet de relier toutes les régions et tous les centres économiques entre eux. «Toutefois, il atteint de plus en plus ses limites à certains endroits», relève la CdC.

Crucial pour la sécurité

Les représentants des cantons constatent de plus que les goulets d’étranglement sur le réseau des routes nationales entraînent déjà aujourd’hui des coûts annuels élevés liés aux embouteillages. La Confédération estime pour sa part que les dommages économiques causés par les embouteillages peuvent atteindre 1,2 milliard de francs par an. Du point de vue des cantons, le report croissant du trafic routier motorisé sur les routes cantonales et communales est aussi problématique. «Il entraîne une augmentation du trafic de transit dans les villes et les villages et des répercussions négatives sur la population, la sécurité routière, les transports publics, les déplacements à pied et à vélo», estime la CdC. Des routes nationales qui fonctionnent bien apportent donc une contribution importante à un système de transport global efficace.

Un projet réellement nécessaire

La croissance du trafic est inéluctable jusqu’en 2040. «Le développement ciblé du réseau des routes nationales permettra de désengorger les tronçons particulièrement touchés», explique la CdC. Pour l’«étape d’aménagement 2023», les six projets prêts à être réalisés sont Wankdorf-Schönbühl, Schönbühl-Kirchberg, Le Vengeron-Coppet-Nyon, le tunnel du Rosenberg à Saint-Gall, le tunnel du Rhin à Bâle et le tunnel de Fäsenstaub à Schaffhouse (cf. cartes pp. 4-5).

Équilibre au plan des régions

Les cantons soutiennent la décision du Parlement en faveur de l’élimination de ces goulets d’étranglement avérés: «Les six projets retenus sont équilibrés au plan régional, car ils se concentrent sur des tronçons particulièrement chargés et permettent d’éliminer les goulets d’étranglement qui s’y font cruellement sentir.»

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