Publié le: 6 décembre 2024

L’édito

Dictats écolos et appauvrissement? Non merci!

Enivrée par le rejet de justesse de l’élimination des goulets d’étranglement sur les routes nationales, la coprésidence du PS a récemment affirmé que notre modèle économique atteignait «ses limites écologiques et sociales». Cette tentative de transformer le résultat de la votation en une décision en faveur d’une «Suisse plus sociale et plus écologique» est un non-sens. Ainsi, en Valais, outre le projet routier, une loi cantonale sur le climat a aussi été rejetée.

Mais le non-sens fait partie d’un système. Et ce n’est pas un hasard si la coprésidence du PS soutient le comité d’initiative de l’initiative sur l’expropriation des jeunes socialistes (Initiative populaire fédérale «Pour une politique climatique sociale – financée par l’impôt de manière équitable »). Ce texte demande un impôt sur les successions de 50% pour la «restructuration socialement équitable et écologique de l’économie globale». Là encore, on voit le véritable objectif des socialistes: chambouler notre système pour le détruire. L’économie et la société doivent être repeintes en vert et les entrepreneurs familiaux expropriés de facto.

Dans leur argumentaire, les initiants écrivent que le capitalisme est à l’origine de la soi-disant crise climatique. C’est pourquoi l’industrie et l’agriculture seraient écologisées par la contrainte. Certains secteurs comme l’aviation et l’énergie fossile condamnés à disparaître. Les licenciements inévitables. Il y aurait des reconversions écologiques et des garanties salariales. Pour financer cela, ils estiment qu’un impôt sur les successions de 50% serait un point de départ nécessaire.

Sauf que la population suisse ne veut pas d’un éco-communisme. Les forces bourgeoises et en particulier les entrepreneurs, les artisans et les paysans doivent s’y opposer. Nous ne devons pas nous perdre dans une discussion sur un contre-projet. Nous devons au contraire montrer à la population la folie qui prévaut à gauche sur cette initiative. Le peuple rejettera alors le projet.

Le message du Conseil fédéral sur l’initiative est attendu ces jours-ci. Ensuite, le tout sera débattu au Parlement. Aucune votation populaire ne devrait avoir lieu avant 2026.

Mais bien plus tôt – le 9 février 2025 – «l’initiative pour un environnement responsable» – ou plus exactement l’initiative pour l’appauvrissement – des Jeunes Verts sera soumise au peuple. Elle demande que la consommation de ressources causée par la consommation en Suisse ne dépasse pas les limites planétaires, mesurées en fonction de la part de la population suisse.

Les coûts d’une acceptation de cette initiative seraient immenses. Et la perte de prospérité massive. Si l’on cherche sur la carte du monde des pays qui répondent aujourd’hui aux exigences de l’initiative sur la paupérisation, on tombe sur des pays comme l’Afghanistan, Haïti ou l’Érythrée. Les conséquences sociales négatives entraîneraient de nouvelles interventions politiques. Les libertés seraient des plus restreintes. L’imposition du renoncement à la consommation en matière d’alimentation, de logement, de mobilité et d’habillement, etc. conduirait à un État d’éco-surveillance à la Big Brother.

Derrière l’initiative sur l’appauvrissement comme derrière l’initiative sur l’expropriation se trouvent de jeunes idéologues irresponsables. La plupart d’entre eux n’ont jamais eu à gagner le moindre franc. L’absurdité socialiste et écologique qu’ils propagent doit être combattue avec détermination.

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