Le Conseil fédéral a présenté récemment un projet de modification de la loi sur l’assurance-vieillesse et survivants (LAVS) qui vise à adapter les rentes de veuves aux réalités sociales actuelles. Avec l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail et les défis financiers de l’AVS, le Conseil fédéral propose de limiter les rentes de survivants à des situations de besoin, notamment en ajustant le versement de ces rentes en fonction de la charge effective de garde des enfants.
Obsolescence des rentes Ă vie
L’usam soutient la volonté du Conseil fédéral de moderniser le système des rentes de survivants sur des points essentiels. Un argument central en faveur de cette réforme est l’intégration croissante des femmes sur le marché du travail, ce qui rend les rentes de survivants à vie pour les veuves obsolètes. Le maintien d’inégalités de traitement entre les genres dans ce domaine est également problématique.
Ce besoin de changement a été mis en lumière, entre autres, par le jugement de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a souligné de façon claire l’urgence d’une réforme. Avec l’acceptation populaire de l’initiative en faveur d’une 13e rente AVS et les défis posés par la démographie, l’AVS est confrontée à un déficit structurel croissant. Cela rend une refonte du système des rentes indispensable pour garantir des économies durables.
L’usam se réjouit que la révision de la LAVS, soumise à consultation, propose des économies ciblées. Cependant, elle estime que le potentiel d’économies est seulement partiellement exploité et juge nécessaire d’optimiser davantage le système.
Adapté aux réalités sociales
L’usam propose ainsi d’ajuster progressivement les rentes de veuves et de veufs en fonction de la charge temporelle liée aux enfants. Cela signifie que le montant des rentes ne serait plus versé de manière indifférenciée et illimitée, mais en fonction de la charge effective de garde et d’éducation des enfants. Une telle adaptation permettrait de mieux répondre aux réalités sociales et économiques actuelles en offrant un soutien plus souple et plus adapté aux besoins des survivants.
La réduction progressive des rentes peut offrir des économies substantielles sans nécessiter de coupes drastiques pour les survivants. Au contraire, ajuster les rentes à la situation de vie des survivants introduirait plus de justice et de flexibilité dans le système.
Plus efficace et plus juste
En conclusion, une réforme des rentes de survivants, en accord avec les réalités modernes de la vie professionnelle et personnelle, ainsi qu’en vue de la pérennité de l’AVS, s’avère inévitable. L’usam soutient un système non seulement plus efficace, mais également plus juste, favorisant l’égalité des sexes et assurant le financement durable de l’AVS.
L’ajustement des rentes de veuves et de veufs en fonction des besoins liés à la garde des enfants serait une avancée importante vers un système de rentes adapté et responsable.
Simon Schnyder, usam