Alors que l’on se remémore les dix ans de la fin du taux plancher, le franc reste au cœur des préoccupations des acteurs et des actrices de l’économie suisse. La question de la force de notre monnaie conditionne aussi les investissements dans les actions suisses. Notamment dans le segment des petites et moyennes capitalisations. Ces sociétés se distinguent dans différents domaines, mais ont en commun la capacité d’avoir su asseoir leur savoir-faire dans des secteurs hautement compétitifs et de représenter le Swiss Made dans le monde entier. Force ou faiblesse selon la conjoncture, elles dépendent ainsi notamment de la marche des affaires dans les principales zones économiques de la planète.

Alors que l’économie mondiale doit faire face à un grand nombre de défis, que le franc reste fort ou que nombre d’entre elles sont actives dans des domaines aujourd’hui à la peine, est-ce vraiment le moment d’investir dans de petites et moyennes capitalisations suisses? Certainement, à condition d’effectuer un choix sectoriel, ce que permet la palette de titres réunis au sein du SPI Extra. Ceci d’autant plus que les banques centrales ont initié un mouvement de baisse des taux dans le but de soutenir l’activité dans le monde.

Parmi les secteurs identifiés comme porteurs pour cette catégorie d’entreprises suisses, on retrouve les medtechs, la pharma, l’intelligence artificielle ou la rénovation énergétique. Une fois ce premier choix effectué, un tri s’impose dans chacun des thèmes. Prenons l’exemple de la pharma, actuellement, la situation se montre particulièrement favorable pour les fournisseurs de services et produits à l’industrie pharmaceutique, notamment ceux fabriquant des molécules et des principes actifs à l’image de Bachem et Siegfried. Nous pouvons également citer deux tendances de fond porteuses: les produits liés à la forte demande pour les produits de lutte contre le diabète et l’obésité, à l’instar de la société Ypsomed, et pour les implants dentaires, comme Straumann.

Autre exemple: l’intelligence artificielle. Sont particulièrement recherchés les services et fournisseurs de datacenters, comme les systèmes de refroidissement (Belimo) ou de nouvelles technologies de connexion, comme les signaux optiques (Huber+Suhner).

Mais, dans les conditions actuelles de marché, une sélection affûtée passe aussi par la détermination des secteurs à éviter afin d’écarter les mauvaises surprises. Les temps sont ainsi plus difficiles pour les sous-traitants de l’industrie automobile allemande, par exemple. Elle dépend encore des valorisations. Si des écarts importants existent entre les titres – au sein des medtechs par exemple, elles fluctuent entre 13x et 63x les bénéfices estimés sur douze mois –, globalement, les petites et moyennes capitalisations rivalisent avec les grandes du SMI. Est-ce trop cher ou pas assez? La sélection demande en outre une analyse stratégique et financière, ainsi qu’une connaissance du marché.

Ces perles de l’économie suisse peuvent vous aider à diversifier votre portefeuille ou celui de votre caisse de pensions. L’important réside ainsi dans la sélection des valeurs ou du produit d’investissement. Car malgré un environnement peu favorable en apparence, elles conservent du potentiel de croissance.