Publié le: 14 mars 2025

L’employabilité en ligne de mire

CULTURE GÉNÉRALE – L’usam demande un renforcement de la culture générale dans les écoles professionnelles. L’examen final doit être maintenu. La proposition du SEFRI de laisser aux cantons le choix de la forme de cet examen final est un compromis acceptable.

Ces dernières semaines, la forme de l’examen final de l’enseignement de la culture générale (ECG) dans les écoles professionnelles a fait l’objet d’une vaste controverse en matière de politique de l’éducation. Le projet de réforme de l’ECG, qui a fait l’objet d’une large consultation en 2024, a pour objectif de renforcer l’enseignement de la culture générale dans les écoles professionnelles. Entre autres, l’examen final écrit actuel devrait être remplacé par un travail final d’une durée de 25 à 35 heures de travail, y compris une présentation et un examen oral sous forme d’un entretien approfondi de 15 minutes par candidat.

Compromis politique

Ce sont surtout les enseignants qui se sont engagés en faveur du maintien de l’examen final écrit. Après que la controverse a suscité l’intervention du monde politique et que les commissions de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national et du Conseil des États (CSEC-N et CSEC-E) se sont penchées sur le sujet, le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) a décidé de laisser le choix de la forme d’examen aux cantons qui gèrent ou surveillent les écoles. Ceux-ci pourront, comme jusqu’à présent, organiser un examen final écrit ou, désormais, un examen oral. Cela permet de tenir compte des spécificités cantonales en matière de politique de l’éducation. La CSEC-E a émis la recommandation de laisser aux cantons le choix entre deux formes d’examen.

Intelligence artificielle

Du point de vue de l’usam, rien ne s’oppose à un tel assouplissement. Dans le cadre de la révision en cours, il s’agit de renforcer la culture générale dans son ensemble. Le fait qu’un examen soit organisé est d’une importance capitale.

Pour l’économie, la transition vers le marché du travail et l’employabilité sont au centre des préoccupations. Le type d’examen est avant tout une question de nature pédagogique. Un examen écrit est un instantané. Dans l’optique de l’orientation de la formation professionnelle duale vers la compétence d’action, un travail pratique et sa présentation et défense actives sont tout aussi précieux.

L’argument avancé dans les discussions, selon lequel les élèves feraient élaborer leur travail final par une intelligence artificielle, doit être relativisé. Lors de l’examen final oral, il devient rapidement clair qui a compris son travail et qui ne l’a pas compris.

Dieter Kläy, usam

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