L’usam salue le renforcement de la formation professionnelle supérieure
Subventions aveugles: rien ne marche!
MARCHANDISES – Le Parlement veut sauver un système déficitaire en injectant des subventions pour rendre le rail durable. Le transport de marchandises par rail doit être pérenne. L’usam exige pour sa part davantage de rentabilité propre et une réflexion sur les différents modes de transport.
Lors de la session actuelle, le Parlement se penche entre autres sur la révision de la loi sur le transport de marchandises. Il s’agit en premier lieu du transport de marchandises par rail. Celui-ci doit être modernisé en accordant des subventions supplémentaires à certaines offres de transport ferroviaire de marchandises et en soutenant financièrement l’introduction de «l’attelage automatique numérique (CAD)».
L’avenir du fret
Le transport de marchandises est sans aucun doute d’une importance névralgique pour la Suisse. Non seulement le transport ferroviaire de marchandises, mais aussi par la route, l’eau et l’air. Tous les modes de transport ont leurs propres forces et faiblesses, et peuvent donc se compléter mutuellement pour former un réseau efficace et tourné vers l’avenir.
En ce sens, il est judicieux d’investir dans la modernisation du transport de marchandises et dans son développement en fonction des besoins, notamment par l’introduction du CAD. L’usam estime toutefois que le soutien financier prévu est extrêmement discutable.
Subventions Ă gogo?
Rien que pour la promotion financière du trafic de marchandises par wagons isolés (TWCI), 260 millions de francs seront investis au cours des quatre prochaines années. Ce système est celui dans lequel des wagons individuels transportant de petites quantités de marchandises sont réunis en trains complets, puis via la gare terminale, sont transportés jusqu’à leur destination finale. Or, ce système est depuis longtemps déficitaire et exploité de manière monopolistique par CFF Cargo.Dans le passé, des mesures ont déjà été prises pour sortir CFF Cargo de sa situation financière difficile.
Ces échecs montrent toutefois qu’une exploitation autonome, telle qu’elle est définie par la loi sur le transport de marchandises, ne peut pas être atteinte par un simple subventionnement. Compte tenu de la situation actuelle en matière de politique financière, un tel projet n’est pas vraiment défendable.
Une relocalisation bien illusoire
Le nom de la loi prête à confusion: la «loi sur le transport de marchandises» laisse de côté des parties importantes de cette activité – à commencer par le transport routier du fret. Elle part du principe que seul le rail est «bon» et que la route est «mauvaise». Or, cette vision est dépassée, elle méconnaît la réalité et ne résout aucun problème. Le mandat pour transférer le transport intérieur des marchandises sur le rail n’existe pas! Et on n’en a pas besoin. En effet, les capacités du transport ferroviaire de marchandises sont limitées, de sorte qu’il est de toute façon impossible de transférer tout le fret sur les rails. Opposer les modes de transport, c’est la mauvaise approche.
L’usam exige l’autogestion et la multimodalité
Pour que le trafic ferroviaire de marchandises puisse s’affirmer face à la concurrence, une réorganisation est nécessaire. À cet égard, l’usam exige que le trafic par wagons complets isolés (TWCI), soit effectivement exploité en propre. Le subventionnement aveugle ne fera et n’a jamais fait avancer la Suisse. Cela n’est possible qu’avec un système de transport de marchandises diversifié, dans lequel les différents modes de transport sont en concurrence, peuvent faire valoir leurs points forts et se compléter mutuellement. L’ancienne vision «route contre rail» doit être définitivement abandonnée.
Michèle Lisibach, usam
Communiqués de presse
Loi sur la radio et la télévision: l’usam déçue par la commission du Conseil des États
L’usam dénonce une attaque contre les PME
Résistance contre l'État-nounou: Les citoyens veulent s’autodéterminer!
Droits de douane américains: faire ses devoirs et intensifier la diplomatie commerciale
Les PME ont besoin d’un approvisionnement sûr à des coûts abordables