Publié le: 4 avril 2025

Pour plus de responsabilité et de liberté de choix

NANNY STATE – Les entrepreneurs Jean-François Leuenberger et Michael Vogt s’impliquent personnellement dans la campagne «Pas-un-bébé», convaincus qu’il existe d’autres solutions que les règles et les interdictions qui «nuisent gravement» aux PME.

«En finir avec le jardin d’enfants»: en Suisse, la campagne contre l’État-nounou sera lancée dès avril (lire p. 1, 2 et 11). Sous le slogan «Pas-un-bébé», des personnalités issues d’associations économiques et des entrepreneurs s’opposent au fait que l’État impose de plus en plus de décisions paternalistes à la population et aux entreprises. Les adultes ne sont quasiment plus considérés comme des personnes majeures.

Responsabilité ou tutelle?

Boulanger-pâtissier à Courtelary dans le Jura bernois, Jean-François Leuenberger est l’un de ceux qui participent activement à la campagne. À la tête de la PME familiale depuis 1989, avec quatre points de vente et 22 collaborateurs. «En tant qu’entrepreneur, je dois m’occuper du transport, de la logistique. L’administration prend de plus en plus de place dans mon quotidien», regrette-t-il. «Je crois profondément à la responsabilité individuelle et à la liberté de choix. En tant que boulanger, je défends une consommation responsable. Les plaisirs sucrés font partie de la vie et de notre patrimoine culturel suisse. Mais aujourd’hui, les autorités veulent de plus en plus dicter notre façon de vivre, de consommer et de gérer nos entreprises. C’est pourquoi je m’engage dans cette campagne. En tant qu’entrepreneur et artisan passionné, je refuse que les citoyens soient traités comme des enfants à qui l’on devrait tout interdire ou imposer. Il faut défendre notre liberté, notre artisanat et nos valeurs.»

S’informer et décider de manière totalement autonome

Michael Vogt, passionné de viande, diplômé international et propriétaire de la boucherie Hinterhof à Staad (SG), confirme ce sentiment. «Je souhaite une société dans laquelle nous puissions nous informer de manière autonome et décider nous-mêmes si nous voulons consommer de la viande et en quelle quantité. Consommer de la viande n’est pas en soi une mauvaise chose si nous le faisons correctement. Mais quand je vois que la consommation de viande devrait être de plus en plus limitée, que ce soit via l’interdiction de la publicité ou par des directives stipulant que la consommation ne doit pas dépasser 330 grammes de viande par semaine, comme à Zurich, je dois dire très clairement que ces mesures passent complètement à côté de leur but!»

Adultes, majeurs et vaccinés

Cela dit, Michael Vogt ne plaide en aucun cas pour une consommation «aveugle» de viande. «En fait, nous le savons tous: il n’est pas possible que nous importions du monde entier uniquement des filets, qui représentent à peine 1% des animaux, parce que nous ne voulons manger que les pièces les plus nobles et que nous négligions, voire jetions, le reste. Nous avons à nouveau besoin de plus de dialogue et de connaissances sur la manière dont un animal entier peut être exploité. Mais si l’on nie aux hommes leur maturité et que de plus en plus de règlementations nous dictent comment nous devons vivre ou manger, alors nous nous distançons également d’une véritable réflexion sur le thème de la viande».

Avec respect et raisonnablement

Ce passionné de viande souhaite incarner une campagne qui lui tient à cœur. «Je veux montrer que nous sommes capables de nous informer sur la consommation durable de produits carnés. J’aimerais que nous mettions plus volontiers l’accent sur la responsabilité individuelle que sur le paternalisme. Et je tiens avant tout à m’engager pour une société qui valorise le respect et des acteurs qui agissent raisonnablement.»

Soutenez la campagne

Vous souhaitez vous aussi soutenir la campagne? Votre participation est la bienvenue! Si vous aussi, vous trouvez que la politique, les autorités et certaines ONG interviennent trop et que cela met en danger la liberté, la consommation et l’esprit d’entreprise, nous serions heureux de recevoir votre témoignage personnel. Envoyez à testimonials@sgv-usam.ch un e-mail comprenant votre déclaration de 500 caractères au maximum, votre prénom et votre nom, votre fonction dans l’entreprise ou votre métier, ainsi qu’un portrait haute résolution. Une photo prise avec un smartphone suffit amplement. Nous nous réjouissons beaucoup de vous lire.En/réd

www.pas-un-bebe.ch

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