
RHT: un instrument utile dans le contexte actuel
chômage partiel – Les coups de massue douaniers infligés par Donald Trump aux marchés mondiaux se répercutent sur la Suisse. L’indemnité en cas de réduction de travail offre une solution.
NANNY STATE – Qu’il s’agisse d’employés de l’administration, de politiciens ou d’organisations internationales avides de règlementation: notre mode d’alimentation est mis à la question. Récemment, l’Université de Berne a saisi la balleau bond et pris position dans ce débat idéologique.
La salade avec des œufs, le café avec du lait, les macaronis végans avec du fromage et... un menu du jour avec de la viande! Tout cela devrait être interdit à l’avenir à la cantine de l’Université de Berne. Le parlement des étudiants de cette université impose une alimentation végétalienne.
Le schéma est typique. Tout commence de manière innocente. Des microminorités réclament des alternatives, comme des menus végans. Elles affirment la main sur le cœur ne vouloir en aucun cas dicter à quelqu’un comment se nourrir, mais se contenter d’une offre complémentaire. La majorité se plie de bonne foi à ce souhait. Mais dès que ces offres alternatives sont disponibles, les minorités tentent d’imposer leurs habitudes alimentaires à la majorité.
Selon le rapport Swissveg, qui se base sur une grande enquête représentative sur l’alimentation végétalienne et végétarienne en Suisse, la plus grande proportion de végétaliens se trouve chez les jeunes femmes qui ont entre 14 et 34 ans. En 2024, elle était de 1,8% dans ce groupe. L’idée de manger à la cantine est de permettre à un maximum d’étudiants de manger moins cher que dans un restaurant normal. La question se pose donc: pourquoi réduire le prix d’un repas, puis le limiter arbitrairement pour qu’il ne s’adresse finalement qu’à une infime minorité? Attitude asociale? Si ce n’est pas de la rééducation, qu’est-ce que c’est?
Une fois de plus, une décision du parlement des étudiants revendique le «monopole de la durabilité». Une initiative baptisée «Planted-Based Universities», active dans plusieurs universités, y compris en Suisse, semble en tirer les ficelles en arrière-plan. Selon la NZZ, elle a été lancée par l’organisation britannique de protection des animaux Animal Rising. Avec une conception originale de la notion d’activisme, comme un coup d’œil sur son site Internet le montre. Au Royaume-Uni, on bloque les centres de distribution de produits laitiers pour que le lait n’arrive plus dans les supermarchés. Ces activistes renversent du lait dans les travées des supermarchés.
Revenons à Berne et aux activistes étudiants bernois. On les retrouvera dans quelques années aux postes en vue dans l’administration, la politique, voire dans le coton des ONG exonérées d’impôts ou subventionnées. Ou encore dans les comités des organisations internationales, riches réservoirs en diplômés de filières peu utiles et de plus en plus étranges sciences humaines.
Les étudiants activistes finiront par occuper des postes dotés de bonnes rémunérations, du moins en comparaison avec la médiane des salaires dans le pays, en particulier tous ceux qui, boulangers, bouchers, employés dans les métiers de bouche et de l’alimentation, travaillent dans des filières que les jeunes activistes souhaiteraient éradiquer, du haut de leur perchoir moral. Au prochain épisode de cette série noire, faut-il s’attendre à la plus jacobine des dictatures alimentaires? Les dérives antiliberté de notre époque se font de plus en plus ressentir. Dans ce nouveau totalitarisme, le plaisir d’interdire va de pair avec la mise sous tutelle des déviants. En Suisse comme ailleurs, plusieurs villes veulent interdire la publicité dans les rues. Ou la viande, à l’image de Zurich qui souhaite limiter à 330 grammes par semaine et par personne la consommation de produits carnés sous couvert d’écologie. Un jour ou l’autre, on en aura fini avec le steak ou le cervelas.
pas nécessaire d’être prophète pour voir que l’objectif est une interdiction totale de la publicité pour les sucreries.
La nouvelle stratégie alimentaire 2025-2032 de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) témoigne du même manque d’ouverture. Elle veut réduire encore la teneur en sucre et en sel des aliments. Et les enfants doivent être «moins exposés à l’avenir» à la publicité pour des produits trop sucrés, trop salés ou trop gras.
Nul besoin d’être prophète pour deviner que l’objectif visé est d’interdire totalement la publicité pour les produits sucrés. Pour rappel, l’OFAG est en train de réviser l’ordonnance sur les denrées alimentaires. Après une première ébauche, tout s’est joué dans une grande discrétion. En particulier à cause du nombre élevé d’oppositions, concernant notamment cette interdiction de publicité souhaitée.
On ne sait pas encore quand le projet de consultation sera mis sur la table. Mais pourquoi attendre le processus démocratique légitime si l’administration presque toute-puissante, avide de règlementation, peut de facto anticiper en toute discrétion l’interdiction de la publicité dans cette stratégie alimentaire?
Pour faire progresser cette limitation de la publicité, l’OFAG s’appuie d’ailleurs sur un leader d’opinion mondialement reconnu. Qui n’est autre que l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce type de soft law (droit mou) international devrait être non contraignant. C’est en tout cas l’idée qui a déjà été affirmée à diverses reprises dans le monde politique. Mais de fait, ce soft law semble de plus en plus intégré dans le droit dur national (hard law). C’est là qu’il devient contraignant et dangereux.
D’autres pressions sont exercées au niveau international. On peut citer la Déclaration de Paris sur l’économie et l’alimentation 2030 (The Paris Declaration on Business & Nutrition 2030) – adoptée fin mars par différentes organisations.
Cette déclaration demande entre autres aux entreprises d’améliorer la santé générale de leur portefeuille alimentaire et d’abandonner les aliments malsains dans leurs stratégies de marketing. Dans ce contexte, les organisations à but non lucratif et les organisations internationales se sentent tenues – comme le ferait toute bonne nourrice – d’élaborer un cadre clair pour l’engagement du secteur privé. Le tout est complété par un appel à plus de transparence et de responsabilité sociale de la part des entreprises, ce qui ne va sans doute pas assez loin pour les initiateurs. Le Nanny State est bien présent, on le trouve partout aux aguets.Rolf Hug
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