Feux d’artifice – Un exemple de plus pour la campagne «Pas un bébé» à laquelle l’usam participe. Une idée totalementinutile exprimée par une commission du National: soumettre à autorisation tout ce qui cause du bruit et de la pollution sonore.
L’initiative populaire «Pour une limitation des feux d’artifice» exige l’interdiction de la vente et de l’utilisation des pièces d’artifice qui causent du bruit. Or, la nouvelle campagne «Pas un bébé» cible justement ce type d’interdictions absurdes et de règlementations supplémentaires, qui infantilisent les individus. Cette initiative propose que seules les autorités cantonales puissent délivrer des autorisations exceptionnelles pour l’utilisation des feux d’artifice, et uniquement dans le cadre d’événements d’importance suprarégionale.
Selon les initiants, l’objectif principal est de protéger les personnes, les animaux et l’environnement des effets négatifs des feux d’artifice, tels que le bruit, les explosions, les particules fines et les émissions de CO2. Cependant, il est important de noter que les particules fines émises par les feux d’artifice ne représentent qu’une infime partie, soit 1% à 2%, des émissions annuelles totales. À ce rythme, il faudrait également envisager d’interdire les feux de bois, qui émettent bien plus de particules fines et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), au risque de créer un monde froid et sans réjouissances.
La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national a rejeté cette initiative et prépare actuellement un contre-projet. Ce projet législatif vise à réguler les feux d’artifice par la loi, en ciblant principalement les pétards, tout en permettant des exceptions pour les grands événements. L’objectif est de réduire les nuisances sonores et les émissions polluantes sans interdire totalement les feux d’artifice, tout en assurant la protection des personnes et des animaux.
Le Conseil fédéral s’oppose clairement à cette initiative populaire, estimant que les restrictions actuelles sont suffisantes pour garantir la sécurité et la protection de l’environnement. Il apparaît donc inutile d’augmenter les restrictions sur les feux d’artifice, car les niveaux cantonal et communal gèrent déjà efficacement cette question. Les feux d’artifice sont généralement interdits dans les forêts, à proximité des zones boisées et dans les sites protégés, et ces interdictions sont strictement appliquées tout au long de l’année. Pendant les périodes de sécheresse, notamment en été, les cantons peuvent imposer des interdictions générales de faire du feu en plein air, y compris les feux d’artifice, pour prévenir les risques d’incendie.
Les communes ont également le pouvoir de réguler et d’autoriser l’utilisation des feux d’artifice sur leur territoire. Elles appellent souvent à la prudence et au bon sens lors de l’utilisation de feux d’artifice, en particulier près des zones boisées ou des habitations. Ces mesures visent à minimiser les risques d’incendie et à protéger l’environnement, tout en permettant certaines célébrations traditionnelles sous des conditions contrôlées.
Mikael Huber, usam
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