
Parés pour le décollage!
PROPARIS – 69e assemblée générale de Proparis à l’aéroport de Berne-Belp: avant de passer à l’autonomie totale en 2026, la fondation collective constitue son équipe de pilotes.
ASSURANCE-INVALIDITÉ – L’AI est en train de devenir un puits sans fond. Les nouvelles rentes ont grimpé de 42% depuis 2012. Les jeunes, en particulier, touchent de plus en plus souvent une rente. Pour éviter l’effondrement, il est urgent de procéder à une véritable réforme structurelle – et certainement pas de répercuter les coûts sur les PME et les salariés.
Après l’AVS, c’est désormais au tour de l’assurance-invalidité (AI) d’entrer dans une phase décisive. Les signaux d’alerte se multiplient: explosion des nouvelles rentes, flambée des cas psychiques chez les jeunes, retournement budgétaire complet.
Le nombre de nouvelles rentes a bondi de 42% depuis 2012. Et ce sont les jeunes qui sont le plus touchés.
La révision de l’AI annoncée par le Conseil fédéral est nécessaire, mais elle ne pourra se limiter à quelques ajustements techniques. Et une chose est claire: il est exclu de combler une fois de plus les déficits de l’AI en augmentant les charges sur le travail.
Alors que des milliards de francs à la charge des salariés et entreprises sont envisagés pour la 13e rente AVS, une nouvelle augmentation des contributions salariales pour renflouer l’AI serait inacceptable. Le monde économique n’est ni à l’origine ni responsable de la hausse massive des rentes, notamment chez les jeunes adultes.
Ce phénomène est avant tout sociétal, pas conjoncturel. Le travail est au contraire un facteur reconnu d’inclusion, de stabilité et de santé mentale. L’inactivité, l’isolement ou l’absence de perspective professionnelle pèsent bien plus lourd que les contraintes professionnelles dans l’émergence des troubles psychiques. Du reste, les chiffres sont sans appel. Le nombre de nouvelles rentes AI a bondi de 42% depuis 2012. Et ce sont les jeunes qui sont le plus touchés.
Chez les moins de 30 ans, les troubles psychiques représentent désormais la principale cause d’entrée dans l’AI. En 2023, près de deux tiers des nouvelles rentes jeunes avaient pour motif un diagnostic psychique.Il faut donc repenser les critères d’accès à la rente, en particulier pour les jeunes. Accorder une rente à 18 ou 20 ans, c’est souvent fermer la porte à toute intégration durable. Relever l’âge minimal pour l’octroi d’une rente, par exemple à 30 ans, ne serait certainement pas une mesure d’exclusion, mais un signal clair: l’objectif premier doit être la réinsertion, pas l’assistance.
Les entreprises, en particulier les PME, sont déjà très impliquées dans l’insertion et la réinsertion professionnelle. Ce sont elles qui forment, encadrent, accompagnent. Ce sont elles qui font vivre le principe «la réadaptation prime la rente». Mais elles ne peuvent pas porter seules les dérives d’un système qui, année après année, s’éloigne de sa vocation initiale.
Sur le plan financier, les nouvelles perspectives publiées par l’OFAS en novembre 2024 confirment un renversement de tendance inquiétant. Alors que les projections antérieures annonçaient un excédent cumulé de plus de 7 milliards de francs d’ici à 2033, la réalité est tout autre. La dette de l’AI envers l’AVS reste figée à plus de 10 milliards de francs jusqu’en 2035, sans remboursement significatif en vue. Le fonds AI s’érode progressivement: ses réserves chuteraient à seulement 31% des dépenses annuelles d’ici à 2033, et selon le scénario pessimiste, il serait vidé dès 2032.
Dans ce contexte, toute réforme qui se contenterait d’ajustements cosmétiques serait une occasion manquée. La future révision doit poser les vraies questions. Comment mieux cibler les prestations? Comment renforcer l’intégration des jeunes? Comment distinguer plus clairement les cas relevant de l’assurance sociale de ceux relevant de politiques de santé ou d’éducation?
Et surtout: comment éviter que la solution retenue soit une fois de plus de faire payer les employeurs et les travailleurs?
Accorder une rente à 18 ou 20 ans, c’est souvent fermer la porte à toute intégration durable.
La viabilité de l’AI passe donc par une réforme en profondeur, non par une nouvelle ponction sur la masse salariale. Le tonneau des Danaïdes ne doit pas être rempli indéfiniment. Il faut une stratégie cohérente, ciblée, responsable.
Simon Schnyder, usam
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